Retisser les liens entre le parc et la ville
Le parc de Saint-Cloud
Un beau voisin isolé
Le parc de Saint-Cloud représente un des paysages les plus remarquables de la métropole. Il inscrit au cœur de l’agglomération une composition exceptionnelle d’André Le Nôtre, principalement constituée de masses boisées. Pourtant, l’analyse montre que tout le long de sa limite nord, les tissus urbains voisins ne jouissent pas facilement de cette proximité. Voir : sous-unité de paysage ’Le Parc de Saint-Cloud et la forêt de Fausses-Reposes’).
La présente situation urbaine analyse la nature des obstacles qui se dressent entre la ville et cette pièce exceptionnelle de paysage, et ouvre des pistes visant à une meilleure inscription du parc dans l’espace urbain.
Une succession de barrières
A la limite du parc se présente une concentration d’obstacles et de coupures. Les voies ferrées et l’autoroute de Normandie en sont les plus évidentes. Construites à la fin du XIXe et au début du XXe siècle dans un contexte déjà urbanisé elles furent placées en limite nord du parc, qui fut réduit par ces emprises. Elles ne sont franchies que par quelques passages, dont la plupart sont des voies routières.
La notion de « porte du parc » n’est pas ressentie, alors que, pourtant, la composition classique instaure un tracé de vastes avenues qui pourraient aisément pu trouver des prolongements dans l’espace urbain.
Les accès réservés aux piétons se limitent à des passages complexes et peu confortables sous les voies ferrées.
A cela s’ajoutent des emprises clôturées, que l’on traverse difficilement ou pas du tout : des équipements sportifs, des quartiers clôturés, des ensembles de jardins familiaux réservés à leurs usagers.
Redonner le parc aux habitants
Même si certaines des propositions paraissent audacieuses, coûteuses ou hypothétiques, elles permettent d’éclairer le bénéfice que l’on peut tirer d’une plus grande articulation entre la ville et ce patrimoine historique, artistique et naturel exceptionnel.
Franchir ou couvrir les voies, remodeler les quartiers riverains du parc, passer par les jardins potagers, sont les perspectives exposées, visant à renforcer les liens entre le parc et les habitants riverains.
Les schémas ci-après illustrent plusieurs pistes d’action. Certaines d’entre elles s’appuient sur une recomposition urbaine assez forte, condition permettant de dégager suffisamment de moyens d’agir pour s’affranchir des obstacles en place, mais créant également des conditions résidentielles de très grande qualité.
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