Les horizons de nature : reliefs et forêts
Les reliefs singuliers et les nombreux boisements inscrivent de remarquables motifs de nature dans les paysages du département.
- Au nord, la Seine est le principal élément de nature caractérisant le territoire, la plaine ne disposant plus de boisements.
- Au sud, les versants du plateau manifestent des pentes sensibles, tandis que les boisements restent limités aux parcs et jardins.
Cette répartition est principalement à l’origine de l’identification des unités paysagères du département, et retentit sur les ambiances de chacun de ces secteurs.
Les reliefs : un élément fondateur des paysages des Hauts-de-Seine
Le plateau présente également de nombreuses entailles, vallons formés par les ruisseaux, composant, pour chacun d’entre eux, un site spécifique. Saint-Cloud, Ville-d’Avray, Sèvres, Meudon, occupent ces lieux identifiables, magnifiés par le parc de Saint-Cloud et la forêt de Meudon, mais aussi reconnaissables dans la structure même des villes de Sèvres et de Ville-d’Avray, entièrement charpentées par les voiries situées dans le creux des reliefs.
De plus faibles reliefs forment au-delà du plateau et de ses rebords, de longues pentes en glacis, tendues entre le plateau et la vallée de la Bièvre. Ces pentes sont également des motifs potentiels de valorisation, notamment les axes perpendiculaires aux courbes de niveau (cas des avenues rayonnant du sud de Paris vers les coteaux).
Ces glacis se creusent de vallons secondaires, découpant le rebord du plateau de formes singulières où ont pris place le parc Henri Sellier au Plessis-Robinson, la Vallée-aux-Loups, ainsi que la cité de la Butte-Rouge à Chatenay, et le parc de Sceaux en contrebas.
Une valorisation à poursuivre
La valorisation sensible des reliefs passe par :
- l’identification et le traitement des positions de belvédères, nombreux dans le département, mais dont certains se referment ;
- la mise en scène des perspectives dans les pentes, par les effets de symétrie qui cadrent les vues lointaines, l’horizon et les sols ;
- la mise en scène des pentes dans toutes les situations : murets, sentes, position des bâtiments et de leurs socles…
- les proportions des bâtiments en fonction de leurs positions dans les structures du relief (voir la coupe exprimant cette structure).
Forêts, parcs boisés : une expression de la nature
La forêt est clairement inscrite, dans les esprits, comme un symbole de la vie sauvage (le mot latin silva renvoie tant à la forêt qu’au concept de sauvage).
Le territoire des Hauts-de-Seine, dans sa partie centrale, est structuré par le fait que les forêts occupent les sommets du plateau beauceron. Quatre massifs s’inscrivent dans la matière urbaine : la Malmaison, Fausses-Reposes, Meudon, et Verrières, en marge sud du département. Il convient d’y ajouter les parcs de Saint-Cloud, de Sceaux, de la Malmaison, le parc Henri Sellier au Plessis-Robinson, et bien d’autres qui sont constitués essentiellement de boisements.
- comme horizon au-dessus des coteaux. La présence des bois sur les plateaux est en effet un « balisage paysager » d’une grande importance pour toute la métropole à laquelle est ainsi offert un horizon naturel repérable ;
- comme plan visuel depuis les belvédères. A ce titre le bois de Boulogne fait bien partie des paysages des Hauts-de-Seine ;
- comme lisière, qui peut (assez rarement finalement) présenter un front boisé sur l’espace public ;
- comme perspective, certains axes de composition se poursuivant (plutôt rarement) de la matière forestière à la matière urbaine.
D’autres enjeux se présentent, qui ont trait également à leur articulation aux espaces urbains et vécus :
- l’accessibilité. De nombreux espaces sont soit coupés par des infrastructures (cas de la RN186 au sud de la Butte-Rouge), soit interdits à la promenade en raison de la gestion des espaces naturels (parc Henri Sellier) ;
- l’intégrité. Les infrastructures fractionnent par exemple plusieurs fois la forêt de Meudon, les tracés ne sont pas assez rétablis, notamment à l’emplacement des carrefours forestiers ;
- la mise en relation avec les espaces urbains. Les lisières apparaissent peu depuis l’espace public, dont elles sont coupées soit par des infrastructures (A13, voie SNCF…), soit par des fonds de parcelles bâties.
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2 avril 2014