La Plaine industrielle des Chanteraines
Ces photos rendent compte des ambiances contrastées et juxtaposées de la sous-unité : le parc aux horizons « fermés », et la zone d’activités qui l’environne.
Carte de la sous-unité de la Plaine industrielle des Chanteraines jpg - 545.3 ko
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Limites et voisinages
A la pointe nord de la boucle, c’est le type de tissu industriel et d’activité qui distingue la sous-unité de la Plaine industrielle des Chanteraines de ses voisines, plus résidentielles, et des centres urbains de Villeneuve-la-Garenne et de Gennevilliers. La sous-unité s’étend entre la RN 315 à l’ouest, et la RD 998 à l’est et inclut le parc des Chanteraines. Ce dernier s’étend jusqu’aux berges de la Seine, cependant les paysages du fleuve sont traités dans la sous-unité "la Seine des ports".
Motifs et compositions du paysage
Coupe ouest-est, de Gennevilliers à Saint-Denis jpg - 944.6 ko
Le terrain est plat dans ce secteur de la boucle. Le parc des Chanteraines y est encadré par les infrastructures et les zones d’activités.
Horizons de nature : le parc des Chanteraine, l’unique accroche
En l’absence de relief, de cours d’eau et de forêt, le territoire de la sous-unité ne dispose pas d’accroche aux composantes naturelles. La Seine n’est pas loin, mais sa présence qui s’estompe rapidement quand on s’éloigne des berges les plus proches 1, n’est pas sensible au sein de la sous-unité.
Le parc des Chanteraines met cependant en œuvre, au cœur des zones d’activités, des composantes naturelles : plan d’eau, arbres, prairies… et permet d’accéder, sous la forme d’une succession de jardins, aux rives de la Seine.
A gauche, la succession de jardins aboutit au bord de la Seine, traitée en « esplanade ». A droite, un généreux mail de platanes abrite et qualifie le boulevard général de Gaulle et traverse deux des jardins du parc reliés par une passerelle.
Cartes du relief et de la végétation jpg - 914 ko
Les reliefs qui apparaissent sont liés aux terrassements des voies et surtout du parc des Chanteraines. La végétation très rare dans les zones d’activité se concentre dans le périmètre du parc et le long des infrastructures.
Zone d'activité jpg - 603.2 ko
Les clôtures des vastes parcelles s’imposent dans l’ambiance perçue depuis les voies. Certains motifs peuvent animer le paysage auquel ils apportent l’échelle et la « puissance » d’infrastructures industrielles.
Axe de l'avenue Louis Roche (Gennevilliers) jpg - 650.7 ko
Sur le sol plat de la boucle, l’axe rectiligne bordé d’arbres offre une perspective sur les coteaux des buttes du Parisis à Argenteuil.
Avenue Louis Roche (Gennevilliers) jpg - 775.2 ko
Une ambiance improbable naît ici du « collage » entre la façade d'une église reléguée au second plan, et les devantures colorées des restaurants…
« La zone d’activité est en mutation. Les entreprises qui étaient essentiellement liées au secteur automobile ont complètement disparu. C’est un paysage de friches en mutation, mais il n’y a pas de terrains abandonnés. La ville de Gennevilliers a anticipé ces mutations industrielles depuis 30 ans car elle souhaite conserver cette image de tissu industriel. »[Extrait d’entretien, Laurent Govehovitch, Gennevilliers]
Des infrastructures recoupent le territoire, notamment l’A86, la ligne de chemin de fer et les lignes électriques Très Haute Tension. L’avenue du général de Gaulle, axe est-ouest, est parcourue par le tramway T1 qui relie Gennevilliers à Villeneuve. Le territoire est ainsi profondément marqué par les infrastructures routières et ferroviaires qui le cloisonnent et isolent les quartiers les uns des autres, et par la présence des lignes électriques dans le ciel.
« Nous avons l’autoroute A86 qui est une coupure et qui passe en limite entre Villeneuve-la-Garenne et Gennevilliers mais qui coupe également le port de la zone d’habitat (…) »« Nous avons aussi la SNCF qui est également une vraie frontière, une vraie fracture. Au passage des ponts SNCF en dehors de la voie principale aux Chanteraines, il est impossible de passer à pied car il y a un fort transit de camions. Le trottoir est très étroit, c’est aussi très dangereux à vélo… C’est une vraie rupture. (…) »[Extrait d’entretien, Laurent Govehovitch, Gennevilliers]
Au sein de cet ensemble, le parc des Chanteraines, construit sur les emprises d’anciennes gravières, propose un univers très différent. Le chapelet de jardins est relié par des passerelles qui franchissent les infrastructures, et surtout, aboutit aux berges de la Seine. Dans chacun de ces jardins, une pièce d’eau centrale est entourée par des reliefs qui tiennent à l’écart les composantes des zones d’activité, le tout dans une ambiance de parc paysager inspiré par les parcs anglais du XVIIIe siècle et les parcs haussmanniens de la fin du XIXe siècle. Il est parcouru par un « petit train » et abrite une ferme pédagogique où sont évoquées les pratiques agricoles.
Bien que situé au cœur de la zone d’activités, iln’y est pas réellement connecté : les entrées sont peu nombreuses et les frontières étanches entre les jardins et les activités voisines.
Parc des Chanteraines jpg - 2 Mo
La voie du petit train tend à transfigurer l’espace du parc en un pays imaginaire où la nature est « réinventée » avec les composantes du jardin paysager. Le parc est aussi le lieu de diverses activités : foot, pêche…
Parc des Chanteraines jpg - 969.1 ko
La composition des jardins est répétitive. Le centre ouvert est généralement composé d’une pièce d’eau (elle a ici, à gauche, été transformée en aire de jeux). Autour, des reliefs artificiels, boisés, composent un cadre paysager qui occulte l’environnement industriel.
Au bord du parc des Chanteraines jpg - 1.1 Mo
Au contact du parc, les emprises riveraines ne présentent souvent que des fonds de parcelles directement juxtaposées. Il est pourtant probable que les employés des entreprises sont aussi des usagers potentiels des activités du parc comme de l’horizon paysager.
1. Les berges de la Seine sont intégrées dans la sous-unité de la Seine des Ports.