La Plaine industrielle des Chanteraines
À la pointe nord de la boucle, la sous-unité de la plaine industrielle des Chanteraines offre le contraste entre une très vaste zone d’activités et le chapelet de jardins paysagers du parc des Chanteraines qui y est inséré.


Limites et voisinages
A la pointe nord de la boucle, c’est le type de tissu industriel et d’activité qui distingue la sous-unité de la Plaine industrielle des Chanteraines de ses voisines, plus résidentielles, et des centres urbains de Villeneuve-la-Garenne et de Gennevilliers. La sous-unité s’étend entre la RN 315 à l’ouest, et la RD 998 à l’est et inclut le parc des Chanteraines. Ce dernier s’étend jusqu’aux berges de la Seine, cependant les paysages du fleuve sont traités dans la sous-unité "la Seine des ports".
Motifs et compositions du paysage

Horizons de nature : le parc des Chanteraine, l’unique accroche
En l’absence de relief, de cours d’eau et de forêt, le territoire de la sous-unité ne dispose pas d’accroche aux composantes naturelles. La Seine n’est pas loin, mais sa présence qui s’estompe rapidement quand on s’éloigne des berges les plus proches [1], n’est pas sensible au sein de la sous-unité.
Le parc des Chanteraines met cependant en œuvre, au cœur des zones d’activités, des composantes naturelles : plan d’eau, arbres, prairies… et permet d’accéder, sous la forme d’une succession de jardins, aux rives de la Seine.

A droite, un généreux mail de platanes abrite et qualifie le boulevard général de Gaulle et traverse deux des jardins du parc reliés par une passerelle.

Un parc au milieu de vastes zones d’activités
Le territoire de la sous-unité, presqu’entièrement recouvert de zones d’activités très étendues (environ 450 ha hors parc), est constitué de vastes emprises et de bâtiments peu élevés. Du fait du terrain plat, et en conséquence de la succession des activités, on ne perçoit à partir des rues qu’un paysage de clôtures aux ambiances difficilement localisables.



La zone d’activité des Chanteraines a vocation à perdurer en raison de la volonté de la municipalité de Gennevilliers.
« La zone d’activité est en mutation. Les entreprises qui étaient essentiellement liées au secteur automobile ont complètement disparu. C’est un paysage de friches en mutation, mais il n’y a pas de terrains abandonnés. La ville de Gennevilliers a anticipé ces mutations industrielles depuis 30 ans car elle souhaite conserver cette image de tissu industriel. »[Extrait d’entretien, Laurent Govehovitch, Gennevilliers]
Des infrastructures recoupent le territoire, notamment l’A86, la ligne de chemin de fer et les lignes électriques Très Haute Tension. L’avenue du général de Gaulle, axe est-ouest, est parcourue par le tramway T1 qui relie Gennevilliers à Villeneuve. Le territoire est ainsi profondément marqué par les infrastructures routières et ferroviaires qui le cloisonnent et isolent les quartiers les uns des autres, et par la présence des lignes électriques dans le ciel.
« Nous avons l’autoroute A86 qui est une coupure et qui passe en limite entre Villeneuve-la-Garenne et Gennevilliers mais qui coupe également le port de la zone d’habitat (…) »« Nous avons aussi la SNCF qui est également une vraie frontière, une vraie fracture. Au passage des ponts SNCF en dehors de la voie principale aux Chanteraines, il est impossible de passer à pied car il y a un fort transit de camions. Le trottoir est très étroit, c’est aussi très dangereux à vélo… C’est une vraie rupture. (…) »[Extrait d’entretien, Laurent Govehovitch, Gennevilliers]
Au sein de cet ensemble, le parc des Chanteraines, construit sur les emprises d’anciennes gravières, propose un univers très différent. Le chapelet de jardins est relié par des passerelles qui franchissent les infrastructures, et surtout, aboutit aux berges de la Seine. Dans chacun de ces jardins, une pièce d’eau centrale est entourée par des reliefs qui tiennent à l’écart les composantes des zones d’activité, le tout dans une ambiance de parc paysager inspiré par les parcs anglais du XVIIIe siècle et les parcs haussmanniens de la fin du XIXe siècle. Il est parcouru par un « petit train » et abrite une ferme pédagogique où sont évoquées les pratiques agricoles.
Bien que situé au cœur de la zone d’activités, iln’y est pas réellement connecté : les entrées sont peu nombreuses et les frontières étanches entre les jardins et les activités voisines.

Le parc est aussi le lieu de diverses activités : foot, pêche…


[1] Les berges de la Seine sont intégrées dans la sous-unité de la Seine des Ports.
Voir aussi :
- Les Grandes cités de la plaine alluviale
- Le paysage recomposé d’un ensemble de logements sociaux
- La Bièvre des Baconnets
- La Plaine des Champs-Philippe
- Les Vallons de Sceaux
- Le Plateau du Petit-Clamart
- Le Glacis de Châtillon-Montrouge
- Paysages de banlieue : la rue, les habitations
- Villeneuve-la-Garenne
- Les tissus de bâti discontinu et non aligné
- La révolution industrielle et l’apparition des paysages de la banlieue
- Évolutions du territoire de la Plaine industrielle des Chanteraines
- Un nouveau paysage autour d’une gare et de voies ferrées
- La Plaine d’Asnières-Colombes
- La Plaine de Villiers
- La désindustrialisation et le renouvellement urbain
- La Seine des Ports
- Imaginer le paysage sur le long terme
- Création d’un nouveau quartier sur une friche industrielle
- Les Terrasses de Nanterre
- La Plaine d’Issy
- La Plaine de Rueil-Malmaison et Nanterre
- Quartier du parc André Malraux à Nanterre
- La Plaine de Boulogne-Billancourt
- La Défense
- Le Plateau et vallon de la Malmaison
- Le Plateau et les vallons de Meudon et Clamart
- La Vallée du Marivel
- Le Parc de Saint-Cloud et la forêt de Fausses-Reposes
- Le Boulevard périphérique
- Le Boulevard Périphérique
- Le Versant de Garches
- La Seine des Belvédères
- Les Rebords de la Vallée aux Loups
- Le Plateau de Buzenval