La désindustrialisation et le renouvellement urbain
La fin du XXe siècle et le début du XXIe : les immeubles de bureaux remplacent les usines et l’habitat commence à se renouveler en se densifiant.
De nouvelles ambiances urbaines conditionnées par l’histoire des tissus
A partir des années 1970, l’agglomération parisienne ne peut plus guère s’étendre dans l’enceinte des Hauts-de-Seine, sauf à détruire parcs et forêts, ce qui sera évité. La répartition entre les espaces bâtis et non bâtis ne peut donc plus beaucoup changer, et l’heure est désormais à la transformation accélérée de l’espace bâti lui-même. Ainsi, la fin du XXe et le début du XXIe siècle voient apparaître d’importantes transformations des tissus existants, plus particulièrement des quartiers d’activités touchés par la désindustrialisation.
Ce renouvellement urbain ne concerne pas seulement les sites industriels, mais aussi bon nombre d’habitations, de manière plus diffuse et variable selon les sites. Lorsque les jardins sont suffisamment vastes et que les règles d’urbanisme le permettent, des maisons bourgeoises, des hôtels particuliers, des pavillons tendent à disparaître au profit de résidences. Quelques terrains laissés en friches au dessus d’anciennes carrières vont également être consolidés puis construits.
D’abord isolées, ces opérations qui représentent les premières formes de densification vont ensuite s’inscrire dans des projets urbains plus ambitieux (ZAC), surtout à partir des années 2000.
La rapidité des transformations de l’espace urbain est ainsi différenciée en fonction des tissus préexistants : alors que les quartiers industriels, les faubourgs, voire les anciens centres, ont été transformés, arborant de nouveaux bâtiments pour de nouvelles fonctions, l’espace des lotissements pavillonnaires et des grands ensembles de l’après-guerre a conservé des formes relativement stables malgré certaines opérations de rénovations.
Une restructuration planifiée : la Défense
Trop proches de Paris, les Hauts-de-Seine ne seront pas concernés par les villes-nouvelles qui vont en partie restructurer la grande couronne parisienne. Mais contrairement aux autres départements de petite couronne, celui-ci va connaître le développement programmé de tout un quartier, la Défense, édifié dans l’axe de composition Louvre-Champs-Élysées qui lui donne un fort ancrage à Paris.
Le centre d’affaire initié en 1958 deviendra surtout caractéristique dans les années 1970 avec la construction de tours. Gouverné par un établissement public d’aménagement agissant dans le cadre d’une Opération d’intérêt national, le périmètre de la Défense, qui a été agrandi au début du XXIe siècle, en particulier vers le nord-ouest, s’est édifié et évolue selon des règles particulières. Son statut a permis l’édification d’un quartier qui ne ressemble à aucun autre mais porte néanmoins la trace de pratiques urbaines historiquement marquées : zonage, construction en dalle au dessus de réseaux autoroutiers et ferroviaires souterrains, etc.
Grand Paris et nouvelles instances territoriales : une attente forte
Aujourd’hui, les projets du Grand Paris et l’intérêt croissant pour définir de nouvelles instances territoriales adaptées aux enjeux de logement et de transport à l’échelle de l’agglomération parisienne annoncent de probables réorientations des dynamiques urbaines. Contrairement à la majorité des transformations qui se sont succédées depuis plus d’un siècle, ces dernières concernent aussi la petite couronne.
Sur le même sujet
La Plaine de Villiers
Dans le prolongement de Paris, la plaine de Villiers présente des ambiances urbaines organisées en séquences contrastées. Une relation difficile (…)
18 février 2014