La Plaine de Villiers
L’espace public très densément arboré, associé aux résidences elles-mêmes entourées de jardins, compose un paysage peu commun, caractéristique du "quartier du Parc".
Carte de la Plaine de Villiers jpg - 807.4 ko
⚠️ <a href="IMG/jpg/Legende25_75_3_327px_cle023bf6.jpg" onclick="window.open(this.href, 'popupwindow', 'width=337,height=783,left=100,top=100,scrollbars,resizable') ; return false ;">Afficher la légende</a>
Limites et voisinages
La plaine de Villiers occupe un territoire situé entre la Seine au nord-ouest, et le périphérique au sud-est. Le bois de Boulogne vient borner la séquence au sud-ouest, tandis que les usines de traitement des ordures ménagères de Saint-Ouen forment la limite nord-est.
Toutes les limites sont nettes et lisibles : la Seine, le périphérique, les lisières du bois, les usines et la ligne de chemin de fer.
Motifs et compositions du paysage
Tissus
Plusieurs séquences se succèdent depuis le bois de Boulogne jusqu’à Saint-Ouen, caractérisées par des typologies urbaines variées et scandées par les infrastructures qui rayonnent depuis Paris. On trouve successivement du sud vers le nord :
1. Le quartier Madrid / Saint-James à Neuilly. Sur les sites d’anciens parcs donnant sur la Seine, les ambiances sont qualifiées par les « villas » environnées de jardins dont la végétation se présente sur les rues. Le parc de la Folie Saint-James reste une trace notable des anciens parcs du site ;
Neuilly-sur-Seine, parc de la Folie Saint-James jpg - 1.4 Mo
Le territoire de la Plaine de Villiers a accueilli de nombreux châteaux, le parc de la Folie Saint-James en est un héritage qui est désormais inscrit dans l’espace public. Autour du parc, les logements tirent profit du paysage, dans une structure proche de celle des « squares » anglais.
L'avenue Charles de Gaulle, axe des Tuileries dans sa traversée de Neuilly-sur-Seine jpg - 1.1 Mo
L’effet de perspective est renforcé par les arbres en alignement.
Neuilly, quartier des Sablons jpg - 1.1 Mo
Les structures de ville haussmannienne se retrouvent dans de nombreux quartiers, notamment de part et d’autre de l’avenue Charles de Gaulle à Neuilly-sur-Seine.
5. Une séquence de voies ferrées, d’usines, de cimetières forme une limite nette entre Levallois-Perret et Clichy… mais c’est aussi un secteur d’importants projets !
6. Clichy présente une plus grande variété de tissus, associant des ensembles d’immeubles de type haussmannien à quelques grands ensembles et à des zones d’activité, créant une ambiance de faubourg. La grande masse de l’hôpital Beaujon domine la partie nord, tandis qu’au nord-est, les emprises industrielles marquent encore le territoire. Les mutations y sont sensibles et de nouveaux quartiers, notamment en bord de Seine, manifestent l’évolution de ces terrains.
7. Cimetière, usines, voies ferrées, organisent une séquence de « territoire servant » qui s’étend au nord-est de Clichy et à Saint-Ouen. L’évolution de ce secteur est cependant sensible et certaines emprises semblent en attente d’un nouveau souffle. Illustration des ambiances successives Le tissu haussmannien, de même que les tissus urbains continus et denses de manière plus générale, sont largement représentés dans les trois communes de l’unité. Cette présence fait souvent ressentir le lien et la continuité avec la capitale. C’est pour cela que certains secteurs de la sous-unité peuvent être identifiés davantage à Paris qu’aux Hauts-de-Seine (la banlieue est souvent représentée sous la forme de tissus pavillonnaires et moins denses).
« Quand les gens viennent à Clichy, ils se disent que ce n’est pas la banlieue mais une ‘vraie ville’ dans le sens où il n’est pas fait de différence entre Paris et Clichy. C’est urbain. Nous ne sommes pas dans une banlieue pavillonnaire. »[Extrait d’entretien, François Geismar, Ville de Clichy]
Le quartier du parc à Neuilly jpg - 1.2 Mo
Une ambiance qui doit beaucoup aux arbres, nombreux dans les rues et dans les résidences.
Opérations récentes à Levallois-Perret jpg - 1.3 Mo
Logements et bureaux renouvellent sans cesse le visage des rues, traduisant dans le paysage la vitalité de l’immobilier dans la commune.
« C’est une sorte de gratte-ciel de l’époque. Ils appelaient ça l’hôpital vertical. »[Extrait d’entretien, François Geismar, Ville de Clichy]
Enchaînements et ruptures, espaces publics
Les divers tissus se côtoient sans heurts, unis par la position aisément identifiable entre la Seine et le périphérique.
En revanche, les coupures des grandes infrastructures se font sentir fortement, notamment l’avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine lorsqu’elle n’est pas en souterrain, et les voies ferrées du faisceau de Saint-Lazare au sud de Clichy. A tel point que ces infrastructures peuvent participer à une représentation d’un territoire cloisonné et même fermé. C’est le cas à Clichy :
« Clichy est une ville fermée : par le périphérique qui laisse deux passages vers Paris (la porte de Clichy, la porte Pouchet) ; par les voies ferrées où on compte deux passages vers Levallois ; par la Seine et sa route départementale où il existe trois ponts pour aller à Asnières et Gennevilliers ; et un seul passage communique vers Saint-Ouen. Donc le soir il suffit de fermer 8 portes et on est dans une ville fermée ! »[Extrait d’entretien, François Geismar, Ville de Clichy]
Cependant, ces liaisons sont aussi des éléments de continuité dans le sens « rayonnant », unissant les quartiers avec Paris, davantage qu’ils ne le sont entre eux.
Une des entrées de Clichy jpg - 961.1 ko
La relation avec Paris n'est assurée que par la continuité de l’espace public sous le viaduc du périphérique.
Horizons de nature
La Seine et le Bois de Boulogne comme nature de référence
Le bois de Boulogne
Le bois de Boulogne est un important et valorisant horizon de nature occasionnant, à Neuilly, sur les boulevards du Commandant Charcot et Maurice Barrès, des paysages où les façades ordonnancées font directement face aux masses boisées, dans un rapport d’échelle équilibré.
Neuilly-sur-Seine, boulevard Maurice Barrès jpg - 1.5 Mo
La présence forte des arbres dans l’espace public prolonge la présence du bois de Boulogne sur le côté sud de la voie, à droite de la photo. Les résidences adoptent une hauteur « haussmannienne », qui s’accorde à celle des arbres, pour composer un ensemble qui dialogue.
Carte de la végétation jpg - 978.6 ko
Les emprises des anciens parcs sont nettement lisibles de part et d’autre de l’axe des Tuileries, par les arbres des avenues et ceux des jardins privés. A Clichy, la végétation s’exprime plus ponctuellement, et dans le cadre des jardins publics.
Sur le même sujet
Le Boulevard Périphérique
L’autoroute urbaine, paysage distinct, est à la fois une coupure, une nuisance, un espace partagé entre Paris et la banlieue, qui ne se perçoit (...)
26 août 2014