Une méthode de production collective
Une approche adaptée au contexte départemental
L’Atlas se doit d’identifier les caractères et les enjeux paysagers d’un territoire fortement urbanisé. Ainsi, les caractères propres aux tissus urbains, aux espaces publics, ont-ils été considérés avec autant d’attention que les éléments naturels, en accord ainsi avec la définition de la Convention européenne des paysages considérant l’ensemble des composantes territoriales, leurs interrelations et la manière dont elles sont perçues.
Le territoire est également étudié dans ses dynamiques : les évolutions sont remises en perspective avec l’étude des transformations anciennes et des projets en cours, et leurs effets sur l’évolution des paysages.
Les analyses et les représentations ne se sont pas limitées aux frontières du département, pour considérer les échelles effectivement sensibles, au plan métropolitain et régional. Par principe, les informations cartographiques ne se limitent pas aux périmètres administratifs, mais sont renseignées sur l’ensemble du cadrage, de sorte à exprimer les continuités et les voisinages.
Une méthode transversale et concertée d’appréhension des paysages du département
Une base de connaissances documentaires, sociales et sensibles
La réalisation d’un atlas des paysages nécessite de rassembler et de synthétiser différentes sources d’information et de connaissance sur le territoire. Ce travail combine étude documentaire, travaux d’analyse spécifiques issus des productions propres de l’équipe de réalisation, notamment cartographiques, ainsi que les apports de la concertation. Plus précisément, son élaboration s’appuie sur :
- La constitution et l’analyse du corpus bibliographique (études géographiques, urbaines, paysagères…) et tout particulièrement les travaux effectués en 1994 par Bertrand Folléa et Claire Gauthier du « plan-guide pour la valorisation des paysages des Hauts-de-Seine » ;
- Une analyse géographique et des représentations culturelles et sociales des paysages du département ;
- La production d’une cartographie spécifique (carte des paysages) exprimant notamment les différenciations des tissus urbanisés, support d’analyse, de discussion et de représentation ;
- Les connaissances recueillies au cours d’une série d’entretiens, puis lors d’ateliers auprès des acteurs locaux ;
- Une reconnaissance sensible des paysages réalisée sous forme de nombreuses visites de terrain, permettant notamment la constitution d’un vaste reportage photographique, approche essentielle s’agissant de la perception d’un territoire.
Cette analyse a abouti :
- à la production d’analyses thématiques (représentations culturelles et sociales, historiques et géographiques, environnementales, paysagères et urbaines) à l’échelle du département.
- au découpage du département en unités et sous-unités paysagères ainsi qu’à leur dénomination (voir méthode détaillée de l’élaboration de ce découpage) débattus et finalisés lors du premier atelier de concertation de l’atlas, du 6 juin 2013. Chaque unité et sous-unité de paysage est décrite dans un portrait illustré de nombreuses photos, de la carte originale des paysages du département conçue pour l’atlas, de cartes historiques ainsi que d’un ensemble de coupes détaillant les relations entre les composantes territoriales. Chaque portrait est également illustré de citations extraites des entretiens menés avec les acteurs locaux.
Une prospective approfondie
La réalisation de l’Atlas comporte également une analyse prospective des paysages des Hauts-de-Seine. Ce travail s’appuie sur :
- La connaissance des dynamiques et projets en cours à diverses échelles,
- L’identification partagée des enjeux paysagers du territoire, à l’aide notamment des ateliers réunissant les partenaires, et en particulier des ateliers 2 et 3 des 24 octobre 2013 et 9 avril 2014,
- La présentation des dynamiques actuelles et des enjeux de paysage,
- Une sélection de « situations urbaines » caractéristiques du département. Les enjeux paysagers identifiés permettent d’analyser leur prise en compte par les projets urbains et de proposer des pistes d’actions et des préconisations paysagères.
La construction d’une vision partagée
Les différents partenaires de l’Atlas ont participé aux entretiens, aux ateliers et à l’espace d’échanges de la « Fabrique des paysages » du site internet de l’atlas. Le panel d’acteurs ayant pris part à cette démarche réunit des techniciens et élus de collectivités, des acteurs de l’aménagement, des représentants d’associations, d’instituts d’études à l’échelle régionale et métropolitaine (Institut d’aménagement et d’urbanisme Ile-de-France, Atelier parisien d’urbanisme), des services de l’État. Cette diversité d’interlocuteurs et de visions est complétée d’une diversité territoriale en fonction des secteurs d’intervention de chacun (quartier, commune, département, région…).
Pour connaître précisément les acteurs rencontrés en entretiens et ceux ayant participé aux ateliers, rendez-vous à la Fabrique.
Une démarche transversale de concertation
La démarche de concertation est menée tout au long de l’élaboration de l’atlas et parallèlement aux travaux thématiques et à l’analyse des unités de paysages. Elle est ponctuée de rencontres, d’événements et d’échanges prenant différentes formes :
- des entretiens
Menés auprès d’une quarantaine d’acteurs intervenant dans le département, ils ont donné lieu à des restitutions et échanges constants au sein de l’équipe de maîtrise d’œuvre afin de partager les visions des acteurs locaux et de les prendre en compte dans les différentes productions de l’atlas. L’analyse des contenus et enseignements de ces entretiens fait l’objet de compte-rendus analyses synthétiques et thématiques dans l’atlas restitués dans la partie « Perceptions par les acteurs locaux » et illustrent sous la forme de citations les portraits des unités et sous-unités de paysage.
- des ateliers
Organisés tout au long de l’étude, cette forme de co-élaboration offre un espace d’échanges et de partage autour des paysages altoséquanais. Quatre ateliers successifs ont eu lieu portant successivement sur l’identification des unités et sous-unités paysagères du département (atelier 1 du 6 juin 2013), la prise en compte du paysage dans les projets urbains (atelier 2 du 24 octobre), XXX (atelier 3 du 9 avril 2014) et XXX (atelier 4 du XXX). Instants permettant à l’équipe de maîtrise d’œuvre de présenter l’avancement des réflexions de l’atlas, les ateliers ont permis aux participants d’évoquer leurs représentations sensibles des paysages altoséquanais mais aussi de confirmer, de préciser, d’illustrer et d’interroger les réflexions de l’atlas ;
- d’un espace collaboratif sur le site internet
La rubrique « Fabrique des paysages » restitue les ateliers et contient un espace de forum libre. Il constitue à la fois un espace de transmission de données, de documents et de comptes-rendus effectués par l’équipe de maîtrise d’œuvre et un espace de participation ouvert aux partenaires leur permettant de faire part de leurs contributions pour l’atlas.
Cette mise en perspective des regards, des représentations, des modes d’intervention et des attentes des acteurs du territoire enrichit l’atlas dans une logique de culture partagée.
Le site Internet, un outil d’animation et d’actualisation de l’Atlas
L’atlas des paysages et des projets urbains prend la forme d’un site internet, cette forme évolutive permet d’envisager de poursuivre la démarche de partage, amorcée lors des ateliers et via la rubrique « Fabrique des paysages » du site internet.