Les Terrasses de Nanterre

Limites et voisinages

Le long de l’axe des Tuileries, la sous-unité des Terrasses de Nanterre s’étend de l’arche de la Défense jusqu’à l’échangeur des autoroutes A14/A86.
L’opération a permis la couverture d’infrastructures - dont l’autoroute A14 - qui coupaient jusque-là le territoire. Elle prolonge l’axe en provenance des Tuileries et le projette vers de nouveaux horizons, vers la boucle de Montesson et la forêt de Saint-Germain…
Le paysage calibré par les façades alignées rejette les espaces situés derrière les bâtiments dans d’autres ambiances urbaines. C’est la cas notamment du Quartier du parc André Malraux au sud qui fait l’objet d’une autre sous-unité de paysage à proximité de la Défense. Au nord, le faisceau de voies ferrées renforce cet effet de frontière.

Motifs et compositions du paysage

Une perspective urbaine ordonnancée

Très récent, le paysage des Terrasses associe à la vaste perspective de l’axe des Tuileries qu’il prolonge, des façades alignées et ordonnancées par un épannelage assez rigoureux.

« Depuis maintenant 20 ans la ville de Nanterre, par sa politique d’aménagement, veut parvenir à réunir ce territoire, faire tomber ses frontières, parfois symboliques, parfois réelles et physiques, notamment avec les infrastructures. Le choix des Terrasses est celui d’un parti paysager fort et lisible offert par TGT (Treuttel Garcia Treuttel). Le projet pouvait paraître un peu monumental et homogène, mais il permettait de développer un projet fort et cohérent en termes paysagers. Il pouvait alors apporter une identité spécifique pour les Hauts-de-Seine, représenter un repère fort dans ce territoire et au cœur de ce méandre. Force est de constater aujourd’hui, alors même que la moitié des Terrasses est réalisée, le lien naturel qui s’est dessiné pour tout Altoséquanais entre la Défense, l’Arche, et la métropole vers Nanterre université. »
[Extrait d’entretien, Manuel Moussu, Nanterre]

Le long de l’axe, la sous-unité voisine La Défense, dont elle est séparée par les cimetières de Puteaux et de Neuilly. Elle se démarque fortement de ce voisinage : aux fûts verticaux des tours, elle oppose les lignes horizontales des hauteurs égales des bâtiments.
Au sol, l’aménagement associe une esplanade investie par de nombreuses terrasses de café et de restaurants et un jardin tronçonné en séquences marquées par des différences de niveau et des cheminements transversaux. Ces jardins renforcent la nouvelle « couture » permise par la couverture des infrastructures. La perspective, ponctuée par l’arche de la Défense qui, au sommet du léger relief, fait pendant vers Paris à la colline de Chaillot investie par l’Arc de triomphe, donne vers le nord, sur les horizons de Carrières-sur-Seine.
De cet ordonnancement rigoureux se détachent la tour plus haute de la préfecture et, au gré des ouvertures, d’autres silhouettes d’immeubles-repères (les tours « nuage » d’Emile Aillaud, l’étonnant immeuble de la rue du Clos-Lucé à Courbevoie, le futur stade Arena…)


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