La Plaine de Boulogne-Billancourt
Boulogne-Billancourt, boulevard Jean Jaurès jpg - 1.9 Mo
Axé sur la Seine, planté d’arbres d’alignement, large de seulement trois voies, bordé d’immeubles au gabarit parisien, le boulevard Jean-Jaurès est représentatif des ambiances de la sous-unité.
Carte de la sous-unité de la Plaine de Boulogne-Billancourt jpg - 508 ko
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Limites et voisinages
La sous-unité de la plaine de Boulogne se limite à la partie de la plaine urbanisée qui s’étend du bois de Boulogne et du boulevard périphérique aux bords de Seine. Elle dessine un demi-cercle très identifiable, un lieu en soi. Les berges du fleuve et l’île Seguin, sont incluses dans la sous-unité de « La Seine des belvédères ».
Motifs et compositions du paysage
La plaine de Boulogne-Billancourt se situe au « fond » de la boucle de la Seine. Elle semble ainsi constituer l’arène de l’amphithéâtre creusé par le fleuve au rebord du plateau.
A l’échelle de l’unité de la boucle d’Issy-les-Moulineaux à Clichy, la structure paysagère associe le fleuve au coteau et à la plaine en contrebas. C’est cette dernière qui forme la sous-unité. Des effets en sont sensibles, notamment lorsque le coteau apparaît à l’horizon des avenues de Boulogne.
Immeuble l'Angle, cours de l'île Seguin jpg - 919 ko
Le coteau de Seine se trouve à l’horizon de nombreux axes qui rayonnent depuis le centre de la boucle.
Coupe 7, de Croissy-sur-Seine à Boulogne-Billancourt jpg - 1.3 Mo
Le site de Boulogne-Billancourt est nettement « dessiné » entre la Seine et son coteau d’un côté et les équipements sportifs du périphérique de l’autre.
Coupe 10, de Vélizy au parc des Princes jpg - 1.1 Mo
La coupe, dans l’axe de l’ancien parc de Bellevue à Meudon, montre au pied du coteau la position de l’île Seguin et du quartier du pont de Sèvres dont les grands immeubles, accompagnés par la tour Horizon, forment un repère paysager très reconnaissable.
Coupe 12, de Boulogne à Châtillon jpg - 1.5 Mo
Au sud, le tissu quasi-haussmannien prend des formes un peu différentes à l’approche de la Seine. L’immeuble des Épinettes vient s’imposer dans la perspective du parc de Billancourt.
La position de Boulogne-Billancourt au sein de la structure paysagère de la boucle, en lien avec la Seine et les coteaux, implique de nombreux aspects comptant dans la perception du site, caractéristique du département.
Un sol plat, des arbres dans les rues, et des jardins
Le « fond » plat de la boucle présente peu d’altérations. La carte de la végétation donne des indications sur les plantations d’alignements, les jardins des propriétés cossues proches de la porte d’Auteuil et les grands parcs publics à proximité de la Seine : Albert Kahn et Rothschild. La Seine et le bois de Boulogne, principaux motifs de nature, se trouvent à la périphérie de la sous-unité.Une ambiance proche des tissus parisiens
"De grands boulevards, du bâti de type haussmannien, c’est vrai que lorsqu’on passe du XVIe arrondissement de Paris à Boulogne, on ne voit pas la différence !"[Extrait d’entretien, Jean-Baptiste Le-Corre, Grand Paris Seine Ouest]
Avec environ 18 000 habitants par km2, la sous-unité présente une forte densité urbaine - Boulogne-Billancourt est la deuxième ville la plus dense d’Île-de-France – et des ambiances proches de celles des tissus parisiens (îlots principalement fermés, gabarit proche de celui des immeubles haussmanniens).
L’ambiance souffre parfois d’une circulation très dense.
Que ce soit sur les bords de Seine, ou dans le centre près de la mairie, le renouvellement urbain, en créant de nouveaux espaces est sensible dans le paysage de la sous-unité. Le centre commercial des Passages est un exemple de ce renouvellement du tissu du centre-ville.
Boulogne-Billancourt jpg - 908 ko
Dans l’ensemble, les rues présentent des gabarits « parisiens ». Mais elles n’ont pas toutes l’homogénéité que créent des îlots haussmanniens. De nombreuses variations apparaissent, notamment quand s’y insèrent quelques immeubles des années 1930.
Boulogne-Billancourt, place Marcel Sembat jpg - 1.7 Mo
La circulation et les panneaux routiers prennent parfois comme ici le pas sur le paysage de la perspective dessinée par les tracés rectilignes de l’avenue et les arbres d’alignement.
Les serres d’Auteuil et la frange sud du Bois de Boulogne contribuent à cet effet de partage, l’autoroute A13 étant en partie couverte à cet endroit. Dans le même ordre d’esprit, le parc E. de Rothschild, situé à Boulogne, se trouve cependant du côté nord de l’autoroute, à proximité de l’hippodrome de Longchamp, et s’associe à l’espace « parisien » du bois.
Vers le bois de Boulogne jpg - 721.8 ko
Le bois de Boulogne et les secteurs de résidences « cossues » dont l’architecture peut être remarquable, inscrivent Boulogne-Billancourt dans une certaine continuité avec les quartiers ouest de Paris.
Immeubles du Pont-de-Sèvres jpg - 1.1 Mo
La hauteur, l’architecture, le rapport au sol et à l’espace public, distinguent les immeubles du quartier pont de Sèvres du reste de la ville, qu’il s’agisse des bureaux ou des logements. Dans les vues lointaines, ils constituent un repère paysager.
"La logique a été de poursuivre à l’intérieur du Trapèze l’organisation urbaine de Boulogne, notamment le rayonnement [des voies] depuis la place Marcel Sembat avec de vraies percées, et de conserver tous les points de vue existants sur le coteau en face. (…) Le Trapèze c’est aussi une architecture complètement nouvelle qui vient compléter des bâtiments années 70 de la ZAC du pont de Sèvres qui est requalifiée petit à petit."[Extrait d’entretien, Nicolas Deverre, Grand Paris Seine Ouest]
"Il y a eu un séquençage de l’opération autour de ces trois thèmes : l’urbain, le parc, la Seine. Ce qui a structuré le plan masse et la conception des bâtiments. (…) Il est apparu important de recréer une respiration urbaine. Cela a conduit à la création du parc qui produit une transition avec l’urbain et le naturel, la Seine."[Extraits d’entretien, Olivier Waintraub, Nexity]
Le parc de Billancourt, conçu par l’agence TER, un peu en retrait de la Seine, met cependant en œuvre des motifs d’eau et de berges. Cet espace joue un rôle de centralité qualifiante pour le nouveau quartier. Par sa forme étirée, il ouvre une étonnante perspective sur deux immeubles notables des années 1970 : les bureaux du quartier du pont de Sèvres au nord-ouest, et l’ensemble de logements des Épinettes, à l’horizon au sud-est.
La tour « Horizon » de l’architecte Jean Nouvel participe elle aussi au pôle de grands bâtiments du pont de Sèvres. Elle inscrit dans le grand paysage la silhouette devenue reconnaissable de la « serre », module supérieur de la tour. Au sol, les figures d’animaux (un ours, une girafe) s’unissent à l’effet de superposition pour former un lieu singulier.
Cette architecture se démarque du continuum urbain, assumant sa modernité sur les façades. Elle propose à l’espace public des lieux « enrichis », cœurs d’îlot visibles, passages piétons qui mettent en œuvre une présence importante de la végétation.
Le parc de Billancourt jpg - 1.3 Mo
La perspective parallèle à la Seine est ponctuée au loin par l’immeuble des Épinettes. Le parc ouvre une respiration sur le ciel et met en scène l’eau des pluies dans un système de bassins animés au gré des précipitations.
Le parc de Billancourt jpg - 1.1 Mo
L’autre perspective a pour point de mire la tour « Horizon » qui accompagne les tours de bureaux du pont de Sèvres. Sur les bords du parc, les pièces d’eau servent aussi à délimiter l’espace privé des immeubles riverains.
L'immeuble « Horizon » jpg - 1.3 Mo
L’immeuble « Horizon » apparaît dans le paysage sous la forme de trois architectures superposées, dont la dernière évoque une serre. Au pied, un ours et une girafe animent l’espace public, symboles d’une nature imaginaire.
Quartier du Trapèze jpg - 996.5 ko
Les espaces publics semblent prolonger dans le quartier l’ambiance du jardin. Ils mettent en œuvre d’importants dispositifs de végétation. L’ambiance est aussi qualifiée par certains cœurs d’îlots ouverts sur l’espace public qu’ils enrichissent de leur échelle intermédiaire.
Des espaces publics inspirés par la forêt
Les voies, à l’instar de celles de Paris, reprennent, sous l’influence d’Haussmann, le tracé des bois de chasse structuré en une succession de carrefours en étoile. La place Marcel Sembat marque ainsi un centre net au milieu de la forme dessinée par la courbe de la Seine. Le réseau est également structuré par d’autres carrefours en étoile, aux portes d’Auteuil, de Boulogne, et à l’approche des ponts de Sèvres, de Saint-Cloud, de Billancourt.
De nombreux axes sont en outre accompagnés d’arbres en alignement, apportant dans les rues une végétation qui pallie un certain manque de « respirations » (en partie compensé par la Seine et les jardins).
Alignements d'arbres, Boulogne-Billancourt jpg - 2 Mo
Au bord du bois de Boulogne, mais aussi dans le réseau des rues, les arbres d’alignement contribuent fortement aux ambiances de la ville.
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