La Plaine de Rueil-Malmaison et Nanterre

Limites et voisinages

Au sud-ouest de la boucle, la sous-unité de la Plaine de Rueil-Malmaison et Nanterre s’étend entre le pied du coteau au sud, et le tracé de l’A86, au nord, au-delà duquel se présente les paysages de la sous-unité de la Seine des ports influencés par la Seine. A la pointe sud de la sous-unité, la plaine prend fin là où le coteau rejoint la rive du fleuve à Bougival (unité du plateau de Châtenay-Malabry à Suresnes). Au nord-est, en revanche, c’est le changement de typologie urbaine qui détermine la limite de la sous-unité, pour laisser place à la sous-unité du Quartier du parc André Malraux à Nanterre.

Motifs et compositions du paysage

« Le paysage de Nanterre est [notamment] constitué du vieux Nanterre, partie villageoise quasiment conservée dans son intégralité, et souvent méconnue parce que dissimulée par les grands axes (…) Ce vieux centre de Nanterre, posé entre les zones d’inondation de la Seine et les hautes altitudes du mont Valérien, a connu un développement tout à fait continu jusqu’à la fin du XIXe siècle avec ses faubourgs qui se sont progressivement développés le long de grands axes reliant le vieux centre au reste de l’Ile-de-France. »
[Extraits d’entretien, Manuel Moussu, Nanterre]

Horizons de nature : quelques vues sur le mont Valérien

Si le relief n’est pas fortement marqué, la pente de « piémont » est tout de même sensible. Elle permet à quelques rues transversales d’ouvrir des perspectives, avec le mont Valérien en point de mire.
Hormis la proximité des coteaux, la sous-unité ne dispose pas d’accroche naturelle immédiate (aucun cours d’eau naturel, pas de boisement, la Seine est reléguée au-delà de l’axe de l’autoroute A86).

Deux villes anciennes enserrées au sein de quartiers pavillonnaires

La composition urbaine de la sous-unité associe deux types de formes urbaines principales.
A proximité de l’ancienne route de Caen (RD 913), les deux centres anciens de Rueil et de Nanterre partagent à peu de distance la même position au pied du coteau. Avec leurs rues étroites, des gabarits d’immeubles majoritairement à deux étages+combles, la couleur claire des enduits sable et chaux, la fine matière des petites tuiles plates…, ils présentent les caractères des bourgs d’Ile-de-France. Autour d’eux, une nappe pavillonnaire s’est étendue dans la plaine, ponctuée çà et là de quelques opérations plus denses à proximité des grands axes routiers.

La préservation des tissus anciens des villages constitue un enjeu important, exprimé notamment à Nanterre.
« Des rues entières ont une identité assez remarquable et ont conservé un patrimoine villageois. (…) Un des grands objectifs du projet de ville est de ne mener de front la redynamisation du centre ancien et le renouvellement urbain et social des cités. Notre politique porte donc sur la valorisation du patrimoine de notre centre ancien, y compris le patrimoine bâti. [Tout d’abord il s’agit] d’éradiquer l’habitat insalubre, puis de donner à voir et mettre en scène ce centre ancien au sein des Hauts-de-Seine. Cela implique une reconquête cette fois-ci non pas de l’A14 [les Terrasses] mais des grands axes convergeant vers la Boule : la RD 913 et l’avenue Lénine (RD 991). »
[Extraits d’entretien, Manuel Moussu, Nanterre]

Deux axes marquants

L’ancienne route de Caen (RD 913) emprunte le pied du coteau, la RD 991 (avenues Vladimir Ilitch-Lénine et de Colmar) relie le pont de Chatou au carrefour de la Boule où les deux axes se rejoignent. Les axes eux-mêmes et l’urbanisation spécifique qui les accompagne s’ajoutent aux typologies de centre ancien et de zones pavillonnaires.

« Depuis 2003, le PLU [de Nanterre] a ouvert les droits à construire pour redonner une cohérence à ces grands axes convergeant vers la Boule, pour qu’ils gagnent en dimension de boulevard urbain, en mettant en scène cette partie du territoire.
(…) Pour la ZAC Sainte Geneviève, le parti urbain s’est appuyé sur le foncier en lanières de ces tissus afin de conserver la trace des lieux [malgré qu’ils soient] traversés par des infrastructures un peu artificielles. »
[Extrait d’entretien, Manuel Moussu, Nanterre]

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