Table 5 - Plateau entaillé de Châtenay-Malabry à Suresnes
Principaux sujets évoqués
Table animée par Michel COLLIN (équipe maîtrise d’oeuvre) et Hervé BEAUDOUIN (DRIEA/UT92)
PARTICIPANTS
NOM | QUALITE |
---|---|
Christian BENILAN | ABF, directeur du STAP 92 |
Jean-Marie BILIN | Environnement 92 |
Dorothée DEMAILLY | UTEA 92 |
Gaël HENRY | Marnes la Coquette |
Elisabeth JUGUET | CG 92 |
Gilles LE PARMENTIER | Issy l’écologie |
Christian MAILLARD | GPSO |
Guillemette MORIN | CAUE 93 |
Arnaud RABOUTET | DRIEE |
Structure des unités de paysage
Pourquoi séparer le coteau (Seine des belvédères) du plateau ?
Une « intersection » serait utile. M.Collin rappelle que le cadre méthodologique national des atlas ne le permet pas, mais que les effets d’articulation et de passage sont aisément exprimés dans les portraits d’unités.
Structure « rayonnante » du plateau : les vallées urbanisées et les infrastructures qui les empruntent forment aussi des barrières qui pénalisent l’accessibilité des paysages naturels.
Rappeler l’histoire du territoire (un thème récurrent à la table)
La notion de paysage est associée à celle de la profondeur historique, du patrimoine, des composantes « permanentes » du territoire, de la lisibilité des structures urbaines patrimoniales. Evoquer le paysage, invite à référer à l’histoire des lieux.
Echelle et contrastes des ambiances ressenties
Le territoire du plateau appelle une évocation des ambiances de « villages » (Marnes), mais aussi celle qui provient d’une échelle d’opérations juxtaposées (grands ensembles, cités jardins, nouveau centre du Plessis-Robinson)… Les villages anciens paraissent restés tels quels, tandis que les extensions plus récentes se sont faites en étalement, par la nappe pavillonnaire, ou d’autres types d’opérations. Le plateau présente peu de renouvellement et beaucoup d’étalement. Sont évoquées les destructions de la guerre qui ont permis le renouvellement à Boulogne, mais pas ailleurs.
Quels renouvellements aujourd’hui et selon quelles modalités ?
Le besoin d’unité et de lisibilité des paysages urbains (très apprécié dans les villages anciens) est exprimé.
Zones pavillonnaires
Un sujet très exprimé, sur la valeur paysagère, l’ambiance, les craintes de densification, mais aussi, des typologies variées.
Matériaux et couleurs
H. Beaudouin évoque le fait que des matériaux peuvent marquer les ambiances, certains peuvent-ils déterminer leur sectorisation ?
Selon Christian Benilan, oui mais… il y a beaucoup de matières possibles dans le 92, où de nombreuses périodes de construction se côtoient, le sujet est particulier en Ile-de-France.
M. Le Parmentier élargit le sujet aux effets d’ambiance produits non seulement par les matériaux, mais par les matières (eaux, végétal, mais aussi asphalte !!!)
Mesures de protections, dynamiques territoriales
Un échange se développe sur les mesures de planification et leurs incidences : les dispositifs de protections, et les règles d’urbanisme. La notion de « zones à sacraliser » est avancée (il s’agit surtout du patrimoine, notamment celui des villages « qui présentent une structure », alors qu’en dehors les espaces urbains paraissent chaotiques et illisibles).
Evocation des procédures AVAP et de l’évolution des anciennes ZPPAU (à Marnes-la-Coquette la ZPPAU va s’éteindre et ne sera pas transformée en AVAP).
Tourisme
Malgré le patrimoine exceptionnel, notamment les jardins de Le Nôtre, il semble que le territoire ne motive pas de tourisme « à l’échelle parisienne », en revanche il y a des randonneurs.
Patrimoine paysager
Les espaces « naturels », non bâtis, boisés, sont mis en balance avec la densification par les associations. Un regret s’exprime au sujet de la fermeture de la ferme des piqueurs à Jardy. L’importance de la structure des coteaux et des horizons boisés, perçue à l’échelle de la région, est rappelée et mise en relation avec les projets de densification et les projets de tours qui viendraient s’interposer dans cette relation (les objectifs Grand Paris sont souvent exprimés comme une crainte de destruction d’ambiances).
Evocation des « coulées vertes » (rapide)
Gouvernance
L’exemple de la perspective de Meudon, dont la gestion se heurte à un complexe mille-feuille de responsables difficilement coordonnés (ville, ONF…), est rappelé pour évoquer les difficultés d’une gestion transversale de certains espaces et motifs du paysage.
Espaces publics
L’extrême importance des espaces publics est partagée. Hervé Beaudouin rappelle l’importance de connaître les dimensionnements et une typologie métrée des espaces publics réussis. Rappel des différences d’échelles des espaces publics entre les artères de Paris ou Versailles et celles restées plus étroites en banlieue, et sur le coût faramineux des percements d’Haussmann (50 ans de dettes). Il est rappelé que l’on trouve peu d’espaces publics au Mont-Valérien (mobilisation du paysage par l’Etat).
Sur les grandes infrastructures routières : selon G. Parmentier, plus les voies sont larges aujourd’hui, plus elles constitueront du potentiel foncier pour les générations futures (les autoroutes d’aujourd’hui sont les pistes cyclables de demain !).
Sensations, perceptions, visions
M. Parmentier développe son ressenti des traversées de la Seine, comme des moments très vifs de perception paysagère.
L’importance des cônes de vue et des perspectives, très partagée, est rappelée comme un élément de patrimoine et devant faire l’objet de protections.
La notion d’occultation des paysages est souvent exprimée, notamment pour qualifier les projets de tours de l’Ile Séguin, très redoutées par les associations.