Le Plateau et vallon de la Malmaison

Limites et voisinages

Cette sous-unité correspond principalement au plateau de Vaucresson, limité par le vallon de Bougival à l’ouest, le versant de Garches au sud et le replat de Montretout à l’est. Elle intègre également le rebord nord du plateau, entaillé par le ru de Saint-Cucufa (vallon des Gallicourts) et marqué par un ensemble de territoires très boisés, intégrant, au débouché du vallon, les domaines de La Malmaison et de Bois-Préau. Le territoire est en grande partie concerné par la démarche de « parc naturel urbain » qui en valorise les qualités paysagères.

Motifs et compositions du paysage

Horizons de nature

Les reliefs et les boisements s’unissent pour fournir au secteur une forte présence des éléments de nature.

Un important patrimoine de nature et de parcs

Le site rassemble, dans l’unité de lieu que forment le plateau et le vallon, des composantes paysagères de qualité. Leur voisinage présente un double intérêt, pour le cadre de vie, en ce qu’ils constituent un but de promenade et un paysage de destination intéressant à l’échelle métropolitaine, ainsi que pour l’environnement en raison de la continuité entre plusieurs espaces naturels, et ce jusqu’à la Seine.

L’intérêt de cette concentration de références « naturelles » a motivé la mise en place d’un « parc naturel urbain », au sein duquel les divers partenaires territoriaux (Rueil-Malmaison, Garches, Saint-Cloud, Vaucresson, Conseil général des Hauts-de-Seine) s’accordent sur la gestion du patrimoine dont ils ont la charge et dont ils reconnaissent collectivement la valeur. Le patrimoine naturel et paysager a en effet été préservé du fait de la construction en souterrain de la portion de l’A86, qui devait emprunter le site.

Des expressions diversifiées des composantes naturelles

La forêt de la Malmaison est à la fois l’élément le plus étendu et celui qui évoque le plus la nature. La forme presque ronde de la cuvette creusée dans le plateau est renforcée par la présence, au centre de l’espace, de l’étang de Saint-Cucufa (du nom d’un ancien édifice religieux aujourd’hui disparu, par lequel on nomme aussi parfois la forêt). Au sud de la forêt, deux grandes emprises sont dédiées au golf et au sport.

Le versant ouest du vallon des Gallicourts prolonge la forêt. Ancienne réserve foncière destinée à la construction de l’A86, le site n’a pas été urbanisé, les anciennes cultures maraîchères et les vergers y ont laissé place à une friche plus ou moins évoluée. Il est désormais accessible à la promenade et géré dans le but de valoriser son intérêt environnemental et paysager. La position au rebord du plateau offre des vues sur les environs urbains tout proches, et la mémoire de l’agriculture y est encore sensible, avec les vergers et les jardins potagers présents sur le site. Au débouché du vallon, les continuités paysagères s’établissent dans deux directions, l’une vers la Seine (voir la sous-unité La Seine des Ports) accessible grâce à une passerelle, l’autre le long du coteau où se succèdent les parcs que Joséphine de Beauharnais avait rassemblés : La Malmaison et Bois-Préau. Aménagés par Morel et Berthault, remaniés et rognés depuis, les parcs participent fortement de l’intérêt paysager du site. Les deux compositions sont structurées par des perspectives paysagères ouvertes révélant l’espace creusé dans les boisements du coteau et valorisant les nombreux arbres disposés sur leurs lisières. L’eau du ruisseau y devient « rivière anglaise », accompagnée de fabriques (ponts, rambardes…). Une roseraie complète La Malmaison rappelant la passion de Joséphine pour la botanique. La succession des deux parcs conduit jusqu’au centre historique de Rueil dont les habitants trouvent là une porte vers un vaste horizon de nature.

Les domaines ont évolué, notamment sous la pression foncière, mais sont restés voisins. L’ancienne orangerie de La Malmaison existe encore mais est devenue une propriété distincte, la « Petite Malmaison », située juste au débouché du vallon des Gallicourts.

L’eau est identifiée comme un élément participant à la qualité paysagère de la ville. Elle est également associée à la qualité de vie liée aux espaces verts et aux dimensions historiques et culturelles au sein de la commune de Rueil-Malmaison.
« Il nous faut préserver un ru qui existe depuis l’étang de Saint-Cucufa et qui serpente à travers toutes les habitations jusqu’au château de la Malmaison : la rivière anglaise de Joséphine (…).C’est à la fois une problématique mais surtout une richesse. Aujourd’hui des bras ont été abandonnés, ou envasés, c’est pourquoi la ville a très fortement mobilisé à la fois l’ONF et les riverains propriétaires de parcelles sur lesquelles passe le ru. Néanmoins il reste des bras qui sont complètement sclérosés, envasés et avec de l’eau stagnante. Il y a là une vraie préoccupation (…). »
[Extraits d’entretien, Monique Bouteille, maire-adjointe à l’Aménagement et au développement urbain de Rueil-Malmaison]

Des paysages résidentiels

Différents types de lotissements se sont développés sur les emprises initiales des vastes domaines de Joséphine et sur la forêt, et en constituent désormais les franges. Les généreuses dimensions des lots, permettent aux jardins d’abriter de grands arbres dont la présence retentit sur les ambiances des quartiers, ainsi associés au patrimoine de forêt et de parcs situés au cœur du vallon. On y trouve le quartier de la « Division Théry » établi sur l’emprise de l’ancien bois de la Selle, dont le caractère paysager procuré par la présence des arbres de la forêt initiale est renforcé par des trottoirs enherbés. D’autres lotissements fermés en Gated Communities, comme le « Parc de la Malmaison », privent pour l’instant d’un lien direct entre le vallon des Gallicourts et le parc de Joséphine, même si les ambiances arborées apportent un lien réel.

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