Le Plateau de Buzenval

Limites et voisinages

Vers le nord, la limite du plateau dominant la boucle de la Seine distingue la sous-unité de ses voisines en contrebas. A l’est, le rebord du plateau participe de la Seine des Belvédères. Au sud, le plateau de Montretout dessine une limite vis-à-vis du Versant de Garches tourné vers le ru de Vaucresson.
La sous-unité est urbanisée, ce qui la distingue, à l’ouest, de sa voisine boisée « le vallon de la Malmaison ». Les transitions sont progressives au nord et au sud, plus marquées sur le rebord vers la Seine.

Motifs et compositions du paysage

Horizons de nature

Le Mont-Valérien, balise paysagère Le motif du Mont-Valérien ponctue le plateau de sa silhouette reconnaissable, et sa forme de pyramide naturelle offre de belles positions de belvédères, constituant à ce double titre un lieu de paysage plus intense. Le motif qu’il forme dans le prolongement du coteau de la Seine est en outre identifiable de très loin, et constitue un des repères des horizons métropolitains.
assez remarquable à l’échelle de la boucle Nord des Hauts-de-Seine, et ce d’autant plus qu’il est dominé par un des grands points de repère géographique de l’Ile-de-France : le Mont Valérien »
[Extrait d’entretien, Manuel Moussu, Nanterre]
« La butte du Mont-Valérien est un élément (…) très important, parce qu’on le voit de partout et qu’il donne aussi des vues sur tout »
[Extrait d’entretien, Adélaïde Bardon, IAU-IdF]

Le sommet est occupé par un fort militaire, mais les flancs sont accessibles. Ils offrent une promenade dont l’intérêt repose sur l’ambiance de paysage naturel et très arboré, mais aussi sur les belvédères, ouvrant possiblement des panoramas à 360° autour du site. Le point de vue permet la perception de l’échelle de la métropole, mais aussi, celle des horizons plus éloignés de la boucle de Montesson et des coteaux de Saint-Germain.

Une promenade et des belvédères Les rebords du Mont-Valérien offrent des ambiances et des vues qui révèlent le paysage, bien que les ouvertures visuelles manquent parfois de générosité… la profusion de la végétation contredit parfois la qualité des vues et mériterait une gestion adaptée. Un assemblage urbain Le plateau a été urbanisé tardivement. Il combine les développements récents des localités historiques situées sur les bords du plateau, comme une « périphérie commune » aux centres de Rueil-Malmaison, Nanterre, Suresnes et dans une moindre mesure Saint-Cloud et Puteaux. Pas de centre historique, donc, ni traces d’anciens domaines, mais de vastes secteurs pavillonnaires, d’où se détachent, de loin en loin, des opérations de logements collectifs, les deux types urbains, très contrastés, se côtoyant sans articulation.
« [Alors qu’]on constate que Nanterre marque une grosse rupture dans le tissu urbain environnant (Asnières, Colombes, Bois-Colombes, La Garenne-Colombes, etc…), (…) une continuité d’architecture reprend lorsque l’on descend vers Rueil, plutôt sous une forme pavillonnaire et d’anciens collectifs. »
[Extrait d’entretien, Manuel Moussu, Nanterre]
« Il y a un secteur qui souffre de déficit de parc et de paysage requalifié : le secteur du plateau et des coteaux 1, qui est un secteur essentiellement pavillonnaire. (…) Dès qu’on s’éloigne du Mont-Valérien en direction de Nanterre, la configuration urbanistique est composée de petites parcelles, de petits pavillons, et de très peu d’espaces verts. C’est certainement l’un des endroits où aujourd’hui nous travaillons pour des maillages de mails piétons, d’espaces à créer et de petites poches et sur lesquels l’éco-quartier 2 apportera un poumon vert »
[Extrait d’entretien, Monique Bouteille, maire adjointe à l’urbanisme à Rueil-Malmaison]

Certains quartiers ou immeubles se distinguent

A Suresnes, la cité-jardin présente un paysage plus dense, plus organisé qui constitue un lieu en soi, identifiable.
A la pointe ouest de l’hippodrome, un supermarché marque une centralité pour le plateau. Il est voisin du Clos des Terres rouges dans le quartier des Mazurières à Rueil-Malmaison, opération de logements collectifs de grande hauteur dont la forme repliée crée une enclave qui dialogue peu avec son environnement. Le secteur fait l’objet d’opérations de renouvellement urbain qui ont notamment pour effet une meilleure qualification des espaces publics.

« Le quartier des Mazurières était un quartier relativement entaché d’une résidence populaire (la Fouilleuse, le Clos des Terres rouges), pour lequel il y a eu une mobilisation très forte de la mairie et du maire afin d’y créer une zone ANRU pour lui donner une taille plus humaine puisque (…) vous aviez à peu près 2500 personnes qui y habitaient. Donc une très forte densité et une résidence fermée sur elle-même. C’est pourquoi il a été entrepris, dans le cadre de l’opération ANRU, une démolition de certaines parties, une requalification de cette résidence, une restitution du parc qui se trouvait au cœur même de la résidence afin de l’ouvrir à la population locale et environnante (…) »
[Extrait d’entretien, Monique Bouteille, Maire adjointe à l’urbanisme à Rueil-Malmaison]
Au pied du Mont-Valérien, du côté de Rueil-Malmaison, une grande zone d’activités crée une vaste emprise peu franchissable. Il est difficile de reconnaître dans ce tissu un axe fédérateur, sinon la RD 39, mais de façon mesurée.
« L’emprise de ces terrains [OTAN et Renault] (…) constitue une barrière aujourd’hui parce que c’est un secteur complètement fermé. La future gare du Grand Paris Express devant se situer là, c’est une opportunité de le requalifier (…) et de retrouver une centralité pour ce quartier. (…) [Cela aura] un impact très positif pour l’ensemble de cette zone des tissus à la fois pavillonnaire et collectif »
[Extraits d’entretien, Monique Bouteille, Maire adjointe à l’urbanisme à Rueil-Malmaison]
L’hippodrome de Saint-Cloud, une ouverture et une enclave Au sud, à proximité du versant de Garches et du coteau sur la Seine, l’hippodrome forme une vaste emprise, qui associe les pistes de course aux fairways d’un golf. L’ensemble apporte une ouverture dans le paysage urbain du plateau, particulièrement lumineuse du fait des vastes pistes enherbées. Un programme de liaison douce en périphérie doit permettre de mieux inscrire ce paysage dans les usages des habitants.
Notes et références

1En référence aux quartiers de la commune nommés ainsi qui sont situés en contrebas à l’ouest du Mont-Valérien

2Projet d’écoquartier autour de la gare Grand Paris Express de Rueil/Suresnes « Mont-Valérien »

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