Portrait des Versants de la Bièvre d’Antony à Montrouge

Limites et voisinages

L’unité est constituée des versants tendus entre le plateau, à l’ouest, et les vallées qu’il domine, la Bièvre à l’est, la Seine au nord.
Le fond de la vallée de la Bièvre constitue une limite à l’est.
Au sud, la limite est donnée par une séquence de la vallée, située entre le plateau dont elle débouche, et le virage qu’elle effectue à Antony.
Au nord, le périphérique constitue une limite sensible.

Caractères paysagers

Des reliefs sensibles

Les reliefs de cette unité ne sont pas aussi spectaculaires que les coteaux de la Seine au nord, ils sont cependant sensibles, et occasionnent à la fois des effets des perceptions paysagères et des contrastes. Différents "lieux" se distinguent en fonction des formes du relief :
  • le glacis (pente régulière tendue entre le plateau et la vallée) au nord, orienté vers Paris, certains axes ouvrent des perspectives grâce à cette pente régulière ;
  • le léger éperon de Bagneux, qui détermine un seuil de perception et se termine par le site de la direction générale de l’Armement (DGA), (butte de la fontaine) ;
  • les rebords découpés du plateau, formant une sorte de cirque dont les horizons sont perceptibles depuis les versants de la vallée, et qui accueille la célèbre terrasse du Plessis-Robinson dans le parc Henri Sellier.
  • les vallons, légères ondulations creusées par de petits affluents de la Bièvre, mais aux reliefs suffisamment marqués pour que le parc de Sceaux y trouve de notables mouvements de sols.

Le tronçon de vallée au sud du plateau, à la forme sensible de coteau à coteau, où la Bièvre est plus facilement identifiable qu’en aval.

Peu de motifs de nature sinon dans les jardins

En dehors des reliefs sur lesquels reposent certaines caractérisations, les éléments de nature ne sont pas très représentés : aucun cours d’eau n’apparaît réellement - la Bièvre et ses affluents sont pour l’essentiel busés et invisibles - en dehors de quelques pièces d’eau dans les parcs d’Antony.

La nature apparaît essentiellement dans les jardins, qu’il s’agisse de ceux des pavillons très nombreux, ou des grandes compositions historiques, sous la forme de pièces d’eau, de boisements, dans le superbe parc de Sceaux, mais aussi dans les parcs boisés (Henri Sellier au Plessis-Robinson, bois de la Cave).
Les arbres sont à l’honneur dans leur diversité botanique et sous la forme de sujets isolés, que ce soit dans le parc de Chateaubriand ou dans celui des anciennes pépinières Croux à Chatenay-Malabry.

Une fine mosaïque de tissus, des axes « faubouriens »

Selon une échelle très resserrée, la nature des tissus varie beaucoup sur l’ensemble de l’unité, produisant de nombreux « heurts », des variations très rapides entre les centres initiaux, les pavillons, les ensembles de barres et de tours, les zones d’activité… Au nord, à proximité de Paris, les tissus se densifient et deviennent toutefois plus unis.

On remarque également certains axes où se concentrent davantage encore cette alternance très resserrée de tissus, c’est notamment le cas de la RD 920, ancienne nationale 20, parallèle à la vallée de la Bièvre.


Ces axes rayonnants constituent également les espaces publics les plus structurants de l’unité, surtout quand les alignements d’arbres viennent en souligner le tracé droit, ou quand ils ouvrent des vues sur les horizons du relief.

L’unité accueille également la célèbre cité-jardin de la Butte-rouge, à Chatenay-Malabry, fondée sur une prise en compte soignée des espaces publics paysagers. Moins de coupures routières mais un ensemble d’espaces servants Si on la compare au plateau voisin, cette unité n’est pas griffée d’infrastructures coupantes. L’autoroute A6 passe de l’autre côté de la Bièvre, la ligne TGV est enterrée donnant en surface une intéressante voie verte.

L’unité est cependant marquée par un vaste secteur d’emprises infranchissables, ou difficilement, qui associent, au sud de Montrouge, le cimetière parisien de Bagneux, les deux forts et d’importantes emprises ferroviaires, auxquelles s’accolent des zones d’activité.

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