Introduction à l’atelier 2
Retour sur les 4 unités de paysage et thématiques d’enjeux de paysage
Texte d’introduction au diaporama présenté par Michel Collin organisé en deux parties :
- le « retour » de l’atelier 1
Présentation rapide des 4 unités de paysage et de leurs principaux caractères, ainsi qu’une évocation des points marquants des dynamiques territoriales (la rapidité de l’urbanisation aux XIXe et XXe siècles, l’effacement des terres cultivées et des cours d’eau, la permanence des forêts et des grands parcs, les mutations successives des emprises industrielles).
- les thématiques d’enjeux de paysage pour les Hauts-de-Seine
Présentation synthétique, illustrée par des photos des 4 sites de projet. Les photos sont commentées dans ce compte-rendu, elles ne l’avaient pas été lors de la présentation, faute de temps !
En image d'ouverture jpg - 120.4 ko
Le « clin d’œil » cadre un jardin potager à Bagneux, rue de Verdun, symbole de cette ambiance de « banlieue pittoresque » associant les confrontations des formes urbaines à un motif de paysage qui revient en force !
Thématiques de valeurs et d’enjeux de paysage pour les Hauts-de-Seine
Ce compte-rendu reprend les éléments présentés oralement lors de l’atelier, il est aussi l’occasion de présenter les commentaires des photos prises sur les 4 sites de projet.
Les diverses thématiques sont proposées comme « grille » pour guider les échanges des tables-rondes. Les participants sont invités à éventuellement la compléter, ou à mettre en question les thèmes proposés.
Bagneux, secteur des gares jpg - 136.7 ko
Les logements collectifs sont difficilement localisables, la forme urbaine et architecturale ne permet pas aisément une différenciation.
La ville est en bord de Seine, cependant ce beau voisinage reste encore peu valorisé, notamment dans les emprises d'activités de fourrière et de casse qui génèrent une ambiance de relégation.
Parc naturel urbain, vallon des Gallicourts jpg - 183.6 ko
Les horizons de nature apparaissent sensiblement, combinant le relief du vallon, la couverture boisée du coteau ainsi que les dégagements lumineux des prairies du vallon grâce auxquels le paysage est lisible.
Nanterre, les Groues jpg - 149.6 ko
Le faisceau de voies ferrées propose lui aussi une ouverture dans la matière urbaine. A l'horizon se découpe la silhouette des buttes du Parisis, une des "balises" des bords de Seine.
Rueil-Malmaison, Parc naturel urbain (PNU) jpg - 134.1 ko
Sans que cela mette en cause leur statut naturel, les lieux du PNU s'inscrivent dans l'espace public où ils permettent des usages essentiels aux habitants des secteurs urbains alentours.
La RD1, en bord de Seine, est un espace public d'une grande importance paysagère. C'est là exactement que se « joue » la présence sensible du fleuve pour les habitants.
Le théâtre joue un rôle social et culturel essentiel auprès des populations. Cependant, la question se pose de sa relation vis-à-vis de l'espace public. Il pourrait apporter beaucoup de qualité au quartier, dans le paysage et pas seulement dans la fonction.
Les voies ferrées participent du caractère des espaces publics. Le rôle qu'elles doivent y jouer devient un des objectifs essentiels du projet urbain.
Rueil-Malmaison, Parc naturel urbain jpg - 168.9 ko
La position du site au rebord du plateau, à l'angle du vallon de la Malmaison, offre des positions de belvédère sur les alentours, en l'occurrence la boucle de la Seine de Rueil-Malmaison à Villeneuve-la-Garenne. Le panorama s'ouvre sur le quartier de la préfecture dont on reconnaît la silhouette et, un peu plus loin, sur celle de l'hôtel de ville de Gennevilliers.
Nanterre, les Groues jpg - 151.4 ko
La silhouette de la Défense est tellement unique et reconnaissable qu'elle est devenue un motif dans le paysage métropolitain. Sa présence retentit sur la valeur du site des Groues situé non dans l'axe des Tuileries, mais exactement sur celui de la Grande Arche de l’architecte Sprekelsen. A évaluer : le rôle futur du stade Arena de l’architecte Christian de Portzamparc.
Dans la morphologie moins identifiable des barres de logements, la tour pourrait jouer un rôle plus affirmé d'identification et de repérage. Il en est de même du théâtre, et pourquoi pas des arbres : il n'est pas si fréquent de rencontrer des Ginkgo biloba dans l'espace public.
La présence sensible de la Seine, non seulement sur la berge, mais aussi dans la profondeur des tissus urbains, représente un objectif majeur pour le projet urbain.
La position du projet des Groues sur le très léger renflement du relief au centre de la boucle et la présence des buttes du Parisis à l'horizon apportent des références de nature, de même que l'obstination de la végétation à pousser même sur le ballast des voies de chemin de fer.
Rueil-Malmaison, Parc naturel urbain (PNU) jpg - 270 ko
Les anciens vergers, les cultures maraîchères aujourd'hui effacées par l'urbanisation de la banlieue, peuvent être à nouveau exprimées dans les espaces du PNU, qui s'inscrit ici non seulement dans un horizon de nature, mais aussi dans une histoire des « cultures ».
Il est difficile aujourd'hui de trouver en bord de Seine un chemin pour jouir de la proximité du fleuve. La motivation est cependant très forte et certains forcenés ont le cran de s'engager sur un chemin non aménagé et non sécurisé au bord de la RD1…
La "mise à disposition" du parc Robespierre aux populations de manière aisée, confortable, lisible, devient un objectif d'autant plus nécessaire qu'il sera mobilisé par les tunneliers pendant le chantier du futur métro.
Le cimetière n'est pas seulement une fonction. Il représente un potentiel remarquable d'espaces aux réelles qualités paysagères dans un secteur éloigné des grandes composantes naturelles. C'est aussi l'occasion de partager un espace entre Parisiens et habitants de la banlieue.
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Le tunnel de l'A86 et la passerelle reliant la Seine au vallon de la Malmaison sont une des principales qualités du territoire du PNU : il n'a pas été morcelé par les grandes infrastructures, et la passerelle permet aux usagers piétons et cyclistes de « recomposer » la continuité du territoire.
L'effet de collage est si vif entre les formes et les styles de la Défense, la résidence de la rue du Clos-Lucé et la petite rue Jenny, que la ville apparaît en "morceaux" difficilement conciliables…
C’est pourquoi cet atelier nous rassemble : échangeons nos visions et nos ressentis, partageons le paysage, pour pouvoir le construire ensemble.