Introduction à l’atelier 2

Retour sur les 4 unités de paysage et thématiques d’enjeux de paysage

Texte d’introduction au diaporama présenté par Michel Collin organisé en deux parties :

- le « retour » de l’atelier 1

Présentation rapide des 4 unités de paysage et de leurs principaux caractères, ainsi qu’une évocation des points marquants des dynamiques territoriales (la rapidité de l’urbanisation aux XIXe et XXe siècles, l’effacement des terres cultivées et des cours d’eau, la permanence des forêts et des grands parcs, les mutations successives des emprises industrielles).

- les thématiques d’enjeux de paysage pour les Hauts-de-Seine

Présentation synthétique, illustrée par des photos des 4 sites de projet. Les photos sont commentées dans ce compte-rendu, elles ne l’avaient pas été lors de la présentation, faute de temps !

Thématiques de valeurs et d’enjeux de paysage pour les Hauts-de-Seine

Ce compte-rendu reprend les éléments présentés oralement lors de l’atelier, il est aussi l’occasion de présenter les commentaires des photos prises sur les 4 sites de projet.
Les diverses thématiques sont proposées comme « grille » pour guider les échanges des tables-rondes. Les participants sont invités à éventuellement la compléter, ou à mettre en question les thèmes proposés.

L’espace public L’espace public se trouve au centre des perceptions et au cœur de la dimension paysagère des projets. Dans les morphologies urbaines, la forme du "vide" est aussi importante que celle des "pleins". Mais le vide n’est que rarement considéré comme essentiel, pourtant il est habité de paysages : vues lointaines, usages collectifs, lieu de l’apparition de la ville en elle-même… C’est aussi dans l’espace public et par ses composantes que s’expriment de nombreux éléments de nature. L’espace public est donc au cœur des enjeux de paysage et de territoire. Perception visuelle du territoire Comme l’indique la Convention européenne, le paysage, c’est le territoire « tel que perçu ». Le territoire devient paysage quand il est appréhendé, ce que favorisent certaines conditions de perception, notamment les belvédères (composantes de grande valeur pour les paysages des Hauts-de-Seine), les perspectives mais aussi les grandes infrastructures de transport (routes, voies ferrées) qui peuvent composer des points de vue. Reconnaissance/identification La capacité à nommer et reconnaître les lieux construit une identité territoriale et, en retour, crée pour les habitants un attachement positif dont ne bénéficient pas les territoires banalisés. De nombreux éléments peuvent concourir à cette reconnaissance en « faisant lieu », en permettant de se localiser : les sites naturels, les reliefs, comme les repères architecturaux, les formes urbaines singulières, les centralités et les architectures reconnaissables. Horizons naturels La question des horizons de nature associe la présence physique des éléments à leur perception sensible. Cette perception est liée aux conditions de visibilité, d’accessibilité et d’inscription dans le cadre de vie (pour des déplacements à pied, à vélo, et des usages de loisirs). Dans les Hauts-de-Seine, il s’agit des reliefs, de la Seine, des boisements et forêts. Dans les secteurs plus éloignés de ces grandes composantes, on peut trouver d’autres éléments naturels perceptibles dans l’espace public, notamment la végétation des espaces publics eux-mêmes et celle des jardins riverains, parfois l’eau de pluie qui ruisselle. Le ciel, la lumière du soleil, sont aussi des éléments de nature que les ouvertures visuelles peuvent mieux valoriser ou simplement rendre accessibles. Présence sensible de la profondeur historique, du patrimoine, de l’art L’identification positive du territoire se fait aussi par le ressenti de sa profondeur historique, qu’il s’agisse des œuvres d’art que constituent les domaines aristocratiques, du passé agricole aujourd’hui oublié, du patrimoine lié aux orientations parcellaires du foncier, des perspectives, des arbres adultes ou, bien sûr, du bâti patrimonial. Valeurs du cadre de vie et des usages Il s’agit ici des valeurs d’usage, de l’accessibilité des jardins et des espaces de nature, de la capacité pour les populations de jouir du capital paysager de leur territoire. La question est particulièrement utile pour les déplacements, qu’ils soient quotidiens vers le travail, les services, les transports en commun, ou lors des pratiques sportives et de loisirs. Perception de la continuité territoriale Dans une banlieue morcelée par les infrastructures et les tissus parfois brutalement confrontés, il devient difficile de rassembler les morceaux décousus pour former la continuité du territoire, dont la perception relève d’une identification de la "nature". La cohérence, l’articulation, le dialogue entre les éléments, concourent à l’élaboration d’un paysage fluide, ce qui rejoint certaines valeurs environnementales. Une question collective Le paysage n’est pas une donnée scientifique mais relève de valeurs à la fois culturelles, sensibles, à la fois personnelles et collectives. L’action relative au paysage, relevant de l’appréciation sensible, nécessite ainsi d’être débattue, verbalisée, et surtout, partagée.

C’est pourquoi cet atelier nous rassemble : échangeons nos visions et nos ressentis, partageons le paysage, pour pouvoir le construire ensemble.

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