Portrait de l’unité de la Boucle de la Seine, de Rueil-Malmaison à Villeneuve-la-Garenne
Limites et voisinages
L’unité est définie par la forme du méandre dessiné par la Seine. Elle intègre les deux rives du fleuve qui constituent un tout en termes d’espace et de perception. Au sud, les rebords du plateau dessinent une limite nettement ponctuée par la silhouette du mont Valérien. Les parcs de la Malmaison sont associés au vallon boisé du plateau entaillé, vallon dont ils forment l’aboutissement.
Le méandre situé en amont est caractérisé par d’importants reliefs de coteaux sur la rive gauche. Ces coteaux, qui appartiennent à l’unité de la boucle précédente, forment la limite de l’unité au sud-est, jusqu’au pont de Clichy.
En aval de Clichy, la rive droite de la Seine n’est pas dans les Hauts-de-Seine, de même que les îles Saint-Denis et de Chatou. Le paysage est partagé avec les départements voisins de la Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise et des Yvelines.
Caractères paysagers
Socle naturel : la Seine comme principale référence
Un territoire plat
L’unité est caractérisée par le cours de la Seine et par son sol plat.
Même si le fleuve développe près de 30 km de linéaire autour de l’unité, il n’est sensible comme paysage que dans des positions proches, la faiblesse des reliefs, les coupures routières, et la densité des tissus, ne permettent pas de le percevoir depuis les espaces intérieurs de la boucle.
Les reliefs repérables sont situés en dehors de la boucle elle-même, qu’il s’agisse du mont-Valérien au sud, ou des buttes du Parisis au nord.
Aucun cours d’eau ni aucune forêt ne viennent ponctuer le territoire de l’unité.
La Seine : des zones d’activité et des jardins publics
A part les berges de Villeneuve-la-Garenne, les activités dominent en bord de Seine, influent fortement sur le paysage, qu’il s’agisse des ambiances (celles des ports, ou celle des grandes zones d’activité), et surtout de l’échelle des emprises et des parcelles clôturées qui tendent à cloisonner le territoire. Les activités tertiaires tendent toutefois à s’y substituer, comme à Asnières.
Les ports (le grand port de Gennevilliers, mais aussi celui de Nanterre) constituent des paysages captivants, mais très difficiles d’accès.
En complément, de nombreux jardins publics aménagés récemment permettent d’accéder aux berges.
La Défense, paysage bâti
Les tours de la Défense constituent un motif identifiable à l’échelle du paysage métropolitain, repérable de très loin. Elles sont positionnées de part et d’autre de l’axe des Tuileries, que le quartier est venu prolonger et qui se poursuit désormais avec l’opération des Terrasses à Nanterre.
C’est un des motifs urbains les plus notables de la métropole parisienne, un des rares qui soient identifiables comme paysages à l’échelle de la métropole.
Par contraste, les tissus voisins peuvent paraître plus modestes et surtout moins caractérisés.
Un territoire entièrement urbanisé, par des tissus contrastés
En dehors des secteurs d’activités et de la Défense, l’urbanisation de la boucle se caractérise par une vaste continuité urbaine associant des zones pavillonnaires, des ensembles de logements sociaux, et des centres initiaux.
Autour du parc André Malraux à Nanterre, une succession d’architectures contrastées et affirmées compose un paysage urbain singulier juste à côté des tours de la Défense.
Le très fort impact des infrastructures de transport
L’autoroute A86 traverse l’unité de part en part, de Villeneuve-la-Garenne à Rueil-Malmaison. Large, quelquefois en tranchée, elle s’interpose, en complément des zones d’activité, entre la Seine et les quartiers de logements, éloignant le fleuve du paysage de la boucle.
Son échangeur avec l’autoroute A15 occupe une emprise plus vaste que le village de Gennevilliers situé juste à côté.
L’autoroute A15 et la RD 315 traversent aussi l’unité, du port de Gennevilliers à Asnières, doublant elles aussi une vaste zone d’activités. La séquence en viaduc de l’autoroute offre toutefois d’intéressantes vues sur le port.
Dans le prolongement de l’axe des Tuileries, l’autoroute A14 et son échangeur avec l’A86 marquent de leur empreinte routière un vaste secteur. Elles y sont rejointes par de nombreuses voies de chemin de fer, dont les tracés viennent également recouper le territoire de l’unité.