Portrait de l’unité de la Boucle de la Seine, d’Issy-les-Moulineaux à Clichy
A Boulogne-Billancourt jpg - 1.3 Mo
Depuis le pont sur la Seine, le fleuve ouvre une perspective que le coteau boisé vient caler à gauche, donnant un horizon de nature incomparable. A droite, les grands immeubles du Pont de sèvres dominent les berges aménagées pour la circulation.
Carte de l'unité Boucle de la Seine, d'Issy-les-Moulineaux à Clichy jpg - 693.4 ko
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Limites et voisinages
L’unité paysagère est située entre Paris et les coteaux de Seine. Comprenant la plaine de Seine et les reliefs de coteaux qui la dominent, elle forme un ensemble de perception et une structure paysagère. Le rebord des coteaux compose une limite physique et visuelle, mais c’est aussi un lieu d’articulation, notamment pour les parcs de Saint-Cloud et Meudon qui se poursuivent ensuite sur le plateau.
Paris constitue une entité nettement délimitée par le périphérique. Le Bois de Boulogne est à Paris, mais se trouve néanmoins dans l’unité paysagère de la boucle.
Au nord, un ensemble de voies et d’usines marque la limite entre Clichy et Saint-Ouen, et le seuil de l’unité voisine de la plaine Saint-Denis.
Le quartier de la Défense n’est pas intégré dans l’unité, ses caractères urbains sont si marquants qu’ils recouvrent ceux du relief à proximité de la Seine, mais les tours sont cependant perceptibles depuis de nombreux endroits de l’unité.
Caractères paysagers
Socle naturel
La Seine et les coteaux qu’elle a creusés au bord du plateau forment, par leur combinaison, un site unique, porteur d’une grande intensité paysagère.
Le fleuve, ponctué de plusieurs îles, offre un cours de 16 km, dans une forme de boucle qui est soulignée par le motif particulier des coteaux, composant un vaste amphithéâtre naturel.
De nombreuses conditions sont réunies pour faire de ce site un paysage exceptionnel :
- les rebords offrent des vues spectaculaires sur le site parisien, dans de très bonnes conditions d’éclairement (le soleil éclaire, l’après-midi et le soir notamment, la vallée et Paris du fait de l’orientation des coteaux) ;
- les reliefs accusés donnent du caractère aux lieux et aux motifs qui y trouvent place ;
- les coteaux sont eux-mêmes des horizons très présents depuis la plaine, et offrent ainsi un repère lié au site naturel.
L’intensité du site est telle que c’est lui qui est à l’origine du nom de « Hauts-de-Seine » donné au département lors de sa création en 1964.
Aux reliefs et à la Seine, s’ajoute comme référence naturelle la présence du bois de Boulogne, réminiscence de l’ancestrale forêt de Rouvray, jamais défrichée sur ce périmètre dédié à la chasse des rois de France.
Croquis de l'amphithéatre jpg - 1.5 Mo
Extrait du « Plan-guide pour la valorisation des paysages des Hauts-de-Seine », DDE92, B.Follea-C.Gautier, paysagistes dplg, mars 1995.
Le panorama vu du parc de Saint-Cloud jpg - 1.5 Mo
Le rebord du coteau constitue la position de l’ancien château, profitant des vues sur la boucle, un des plus fameux panoramas de l’Ile-de-France. La structure paysagère y apparaît très nettement, associant le fleuve et ses deux rives contrastées.
Coupe 3, au nord de l'unité jpg - 1.2 Mo
A droite, Levallois-Perret accueille l’urbanisation qui prolonge celle de Paris, jusqu’à la Seine, où les usines ont laissé place aux opérations résidentielles et tertiaires. La Seine est divisée en deux bras de part et d’autre de l’île de la Jatte. En face, le coteau est coupé dans sa partie moins accusée au nord (15 m de dénivelé seulement). Il reste cependant assez présent pour être sensible. Il accueille aussi le parc de Bécon, et l’urbanisation de Courbevoie qui prolonge les structures urbaines et les hauteurs de Paris et Levallois.
Coupe 7, au centre de l'unité jpg - 1.3 Mo
L’urbanisation de Boulogne occupe toute la plaine, associant les tissus haussmanniens et les collectifs plus importants. Sur ce trait de coupe, le parc Rothschild tire parti de la position en berge de Seine. En face, le coteau de Saint-Cloud est plus accusé (environ 80 m de dénivelé), et accueille une urbanisation assez dense.
Coupe 10, dans l'axe de Bellevue jpg - 436.2 ko
A droite, l’urbanisation de Boulogne prolonge peu ou prou celle de Paris, et prend en bord de Seine la forme du quartier du Trapèze, marqué par la silhouette de la tour horizon. L’île Séguin partage la Seine en deux bras, et n’est pas urbanisée à la date de réalisation de la coupe (été 2013). Sur le coteau, dont le rebord accueille ce qui reste du domaine de Bellevue, le tissu de pavillons aux jardins arborés contribue fortement à la qualification du paysage, et les arbres sont visuellement associés à ceux des parcs boisés situés au sommet du plateau plus à gauche de la coupe.
Coupe 12, au sud de l'unité jpg - 1 Mo
A gauche, l’urbanisation de Boulogne s’étend jusqu’à la Seine, partagée par l’île Saint-Germain, coupée dans la partie du parc départemental. Sur l’autre rive, Issy présente successivement trois séquences : la plaine basse, dense, mais dans un gabarit proche de celui de Boulogne et Paris, puis le coteau, coupé à proximité du village initial, et dont l’urbanisation contrainte par le relief ne s’élève que modestement. Enfin, sur le rebord du plateau, l’ensemble d'immeubles de logements des Epinettes impose ses dimensions écrasantes, domine le site et fait concurrence au coteau naturel.
La Seine ouvre une perspective sur la tour Pleyel à Saint-Denis. Les berges présentent un aspect très aménagé, lié à la présence des voires et des anciennes activités industrielles localisées à proximité. Les arbres très présents accompagnent le cours d’eau, formant un premier plan devant les tissus urbanisés.
Boulogne, avenue Jean-Baptiste Clément jpg - 1.3 Mo
A proximité immédiate du bois de Boulogne, l’aspect des rues semble prolonger le paysage parisien, qu’il s’agisse des hauteurs ou de l’architecture.
Vue sur les coteaux de Saint-Cloud jpg - 1.6 Mo
Au premier plan, l’île Monsieur est un des symboles de l’évolution des anciens sites industriels. Derrière elle le coteau entièrement boisé est celui du parc, et constitue un horizon de nature d’une remarquable lisibilité. Après le parc, le volume des bureaux de « la colline » écrase lourdement la présence du village sur le coteau.
A ces axes rayonnants s’ajoutent les voies des berges de Seine, déjà évoquées, et les voies de chemin de fer, positionnées sur le coteau.
Depuis la ligne transilien jpg - 1.1 Mo
Sur le quai de la gare de Suresnes, et le long de la ligne, la ligne permet de bénéficier de la position de balcon.
Saint-Cloud vu depuis le pont jpg - 1.3 Mo
Le secteur du pont de Saint-Cloud apparaît comme un échangeur autoroutier en pleine ville. Le viaduc intervient très fortement dans le paysage, interposant sa masse devant la silhouette du village. Les bureaux de la colline ne font que renforcer la brutalité des routes vis-à-vis des échelles locales du site et de ses composantes patrimoniales.