Les formes urbaines de l’activité

D’importants secteurs dédiés aux activités industrielles ou secondaires marquent les territoires, La Défense composant un véritable motif paysager métropolitain.

Les zones d’activité

L’activité industrielle marque l’histoire du territoire départemental et reste présente malgré les nombreuses reconvertions. Les zones d’activité occupent encore de vastes secteurs : liés à la Seine au nord du département ; à proximité du port de Gennevilliers et au sud de Villeneuve-la-Garenne ; au sud, dans le secteur du Plessis-Robinson, proche du plateau de Vélizy, ainsi que le long de la RD906.

La partie centrale, au contraire, ne présente plus de secteurs importants, après avoir été, avec Boulogne-Billancourt, un symbole de la banlieue ouvrière.

Les « zones » d’activité constituent ainsi un des tissus identifiables, qui contribuent aux effets de morcellement ressentis. Elles se caractérisent par leur vocation unique, la taille importante (parfois géante) des parcelles, la forte proportion de vides affectés notamment aux stationnements, les implantations rarement à l’alignement, et une forte présence des clôtures qui forment l’essentiel du paysage perçu depuis l’espace public.

Les ports de Gennevilliers et Nanterre : un paysage unique

Il s’agit de vastes zones d’activités, mais qui offrent, avec la présence de l’eau, une intensité paysagère plus remarquable. Ce paysage, unique en Île-de-France, reste peu connu, peu fréquenté en dehors des activités elles-mêmes. La relation à l’espace public est fortement influencée par les difficultés d’accès, l’importance des clôtures, et bien sûr les motifs des darses et des berges de la Seine. Les dégagements visuels y sont particulièrement valorisants, et permettent d’accueillir quelques bâtiments remarquables par leur échelle, notamment les silos.

Quartiers de bureaux

Le plus emblématique de ces quartiers est celui de La Défense, dont la présence dans les Hauts-de-Seine enrichit la palette des paysages urbains. D’autres ensembles tertiaires comme ceux d’Issy-les-Moulineaux ou de Rueil-Malmaison… ponctuent le département, et reprennent souvent le vocabulaire de tours miroitantes.

La forme urbaine de La Défense est conçue et apparaît comme un paysage, que ce soit dans les vues lointaines, ou sur place. Le groupe de tours aux parois réfléchissantes, de hauteurs variées mais contenues dans un gabarit global assez homogène, forme un horizon reconnaissable désormais assimilé à Paris comme « grand paysage ». Son image est à rapprocher des célèbres paysages urbains des downtowns mondiaux, tout particulièrement New-York.

Sur place, le groupe de tours apparait comme un défilé "magistral", de part et d’autre du grand axe des Tuileries traité comme une vaste esplanade piétonne sur dalle. La dalle elle-même surplombe les dessertes ferrées, les circulations automobiles et une grande gare.

Le boulevard circulaire contribue, en plus de l’effet de dalle, à isoler fortement cette portion de ville de son environnement, qu’il s’agisse des quartiers voisins ou de la Seine.

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