Histoire, liens, espaces publics : enjeux des versants de la Bièvre

publié le 25 août 2014 (modifié le 29 juin 2015)

Présence sensible de la profondeur historique, du patrimoine, de l’art


Le patrimoine des jardins

Sceaux, la Vallée aux loups, constituent des paysages majeurs et des lieux de destination à l’échelle de la métropole.

Enjeux identifiés :

  • Préservation de l’horizon boisé du parc de Sceaux ;
  • Utilisation de l’axe du château de Sceaux, perspective aujourd’hui sous-exploitée, pour structurer le territoire et l’inscrire dans son patrimoine ;
  • Mise en réseau du patrimoine des parcs et jardins du secteur dans son ensemble.

Réseau des parcs, un programme de promenades pour valoriser le patrimoine en place, et le mettre en lien avec la coulée verte du TGV  en grand format (nouvelle fenêtre)
Réseau des parcs, un programme de promenades pour valoriser le patrimoine en place, et le mettre en lien avec la coulée verte du TGV
Noir : principales coupures à franchir
Pointillé orange : mise en lien des parcs
Flèches orangs : accès aux parcs depuis les tissus voisins
Axes verts : la perspective de Meudon (au nord) et la perspective du château de Sceaux, à l’est

L'axe du château de Sceaux  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’axe du château de Sceaux
Une occasion de structuration à saisir.


Les forts, patrimoine très discret

Le fort de Vanves et le fort de Montrouge ponctuent le territoire mais participent peu à son attractivité. Peu visibles, peu pénétrables, ils sont entourés et dominés par une urbanisation de grands ensembles.

Enjeu identifié : valorisation de ce patrimoine, à l’instar des programmes en cours d’étude comme au fort d’Aubervilliers.

Le fort de Vanves  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le fort de Vanves
Les orientations et les hauteurs des grands immeubles de logements collectifs tendent à enserrer le fort et à le soustraire à l’espace public.
L’ouvrage militaire, ainsi que le parcellaire initial, sont pourtant des éléments de patrimoine qui pourraient trouver une perception plus forte.


Le patrimoine des compositions urbaines

La cité de la Butte-Rouge à Chatenay-Malabry constitue un exemple d’urbanisation paysagère à soigner et valoriser. Outre sa préservation en tant que patrimoine, il pourrait s’articuler plus nettement à son environnement : la forêt de Verrières au sud, la RD 986 au nord, ainsi que l’axe du château de Sceaux pouvant déboucher dans la Butte-rouge au niveau de l’école.

Accessibilité et perméabilité, perception du lien territorial


Une recomposition à dessiner

Les programmes de nouvelles stations de métro peuvent être reliés à la présence de grandes emprises (forts, cimetière, voies ferrées) qui sont actuellement des obstacles à la continuité territoriale.
Une suggestion consiste à inscrire dans la dynamique de l’arrivée des gares un programme de :

  • Réseau de parcours traversant les emprises encore coupantes ;
  • Valorisation des qualités paysagères : patrimoine des forts, ouverture du faisceau ferré.

Une suggestion de remodelage du secteur des grandes emprises et des futures gares  en grand format (nouvelle fenêtre)
Une suggestion de remodelage du secteur des grandes emprises et des futures gares
Ronds verts : futures stations de métro
Axes bleus ciel : réseau de parcours reliant les espaces
Rouge : valorisation du patrimoine des forts
Orange : secteurs en mutation possible, emprises du cimetière et du faisceau ferré.

L’apport des ateliers :

Les quartiers nord de Bagneux se caractérisent par un territoire fragmenté, à relier. Celui-ci manque de liaison entre des entités distinctes constituant ce territoire (quartier de grand ensemble de la Pierre Plate, cimetière, quartier Victor Hugo, future gare…) :
- Les abords du cimetière de Bagneux pourraient être exploités et travaillés. Le cimetière est un lieu de promenade, une respiration dans la ville qui peut devenir un « lieu de vie ». Il peut constituer une présence de nature forte, à l’égal des parcs, qu’il serait intéressant de rendre plus accessible.
- Le territoire du quartier nord s’inscrit dans une logique est/ouest du paysage en lien avec la vallée de la Bièvre, qu’il serait intéressant de valoriser.
- Une polarité doit s’organiser autour du pôle de transport. L’enjeu est d’y assurer une intensité urbaine en surface, un lieu vécu, et non seulement un lieu de flux et de transit en souterrain. Cela pose notamment la question de la programmation d’équipements et de la porosité de ce lieu avec le reste de la ville.
- La localisation du site, à proximité immédiate de la limite administrative avec le Val-de-Marne (à l’est de l’ex RN 20) interroge la question du paysage interdépartemental.

Des tissus qui manquent de lien

La mosaïque de zones pavillonnaires et de grands ensembles occasionne souvent des situations de discontinuités qui justifieraient des actions sur les franges et les articulations, ainsi que sur les parcours qui permettent de renforcer les liens entre les tissus.

Antony  en grand format (nouvelle fenêtre)
Antony
De part et d’autre de la rue Adolphe Pajeaud, les formes bâties sont très contrastées et ne dialoguent pas.
L’apport d’une échelle bâtie intermédiaire, de part et d’autre de la rue, permettrait d’atténuer cet effet de morcellement.
Dans le même temps, les liens d’usage vers l’espace vert situé au nord des tours, au bord de la Bièvre, pourraient être renforcés.

L’apport des ateliers :

- La banlieue « entrechoquée », parfois chaotique, évoque des difficultés parfois rencontrées pour s’y retrouver. En revanche, la variété des formes et des ambiances participe à construire une personnalité propre à la banlieue (sans qu’elle soit rapportée à des territoires en particulier).
- Les années 1960 ont produit une architecture et des formes urbaines de grandes dimensions : les bâtiments sont hauts et les espaces collectifs vastes. Ces quartiers sont souvent riverains de quartiers aux dimensions plus domestiques, les secteurs pavillonnaires notamment : cette juxtaposition, ces ruptures d’échelles sont caractéristiques du paysage de la banlieue et reflètent son histoire urbaine.