Compte rendu des présentations

publié le 10 octobre 2014 (modifié le 6 juillet 2015)

Corinne Legenne, Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France - IAU


L’intervention rappelle que le Schéma directeur d’Ile-de-France (SDRIF) de 2013 contient, comme les schémas précédents, des dispositions relatives à la qualité paysagère du territoire régional, et que certaines de ces dispositions concernent les Hauts-de-Seine.

Le paysage des Hauts-de-Seine est ainsi caractérisé par :

  • l’importance des reliefs dans l’identité départementale et les modalités de perception ;
  • les grands axes structurants ;
  • la forme urbaine et l’ambiance des quartiers.

La vallée de la Seine et les espaces urbains en mutation au nord du département figurent parmi les unités paysagères stratégiques.

Sur les grands objectifs, le SDRIF :

  • recommande aux projets urbains de tenir davantage compte des reliefs et de la topographie, des belvédères, des coteaux ;
  • rappelle le rôle essentiel des grands axes de communication dans la structure des territoires, leur perception et leur vécu par les populations, et préconise des actions de valorisation paysagère ;
  • préconise une valorisation des caractères formant les paysages identitaires des compositions urbaines.

En conclusion, Corinne Legenne analyse les pistes d’action énoncées dans l’atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine et considère qu’il apporte une aide à la déclinaison locale des dispositions du SDRIF 2013.

Marie Lubat et Michel Collin, équipe maîtrise d’œuvre


Restitution de l’Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine.

La présentation rappelle le processus d’élaboration, présente le site internet et son contenu relatif aux dynamiques et aux pistes d’action.

Le rôle très important de la concertation est rappelé, avec les entretiens, les ateliers, et les espaces du site internet dédiés à la restitution des étapes de concertation qui sont présentés.

Une présentation du site internet développe les diverses parties et onglets, rappelle les contenus et fonctionnalités de l’outil, restitution finale de cet atlas. Il est également évoqué le fait que le site est lui-même un espace collaboratif et qu’il pourra continuer d’évoluer après la livraison de l’atlas.

Sont ensuite présentés :

  • Les principales dynamiques territoriales et paysagères sont présentées et problématisées : La progression de la demande en paysage et de la préoccupation environnementale ;
  • Les fortes évolutions à venir de la gouvernance et du projet territorial de la métropole parisienne ;
  • L’importance des documents de planification ;
  • L’évolution des emprises industrielles, des quartiers de logements sociaux, des centralités ;
  • Les projets de transports, les projets d’aménagement des espaces publics ;
  • Les évolutions ponctuelles.

A la suite, des pistes d’actions sont évoquées à l’aide d’illustrations et à toutes les échelles de territoire et de gouvernance en fonction des enjeux du paysage identifiés lors de la concertation :

  • La lisibilité du territoire et ses caractères identitaires ;
  • La présence sensible des éléments de nature ;
  • L’histoire du territoire et ses traces dans l’espace ;
  • Le lien territorial.

En conclusion, il est rappelé que chaque projet, à toute échelle, présente une opportunité de qualité paysagère, qu’il importe d’identifier les programmes qui, dans la dynamique métropolitaine en cours, feront le paysage, et qu’enfin, l’échelle des paysages doit être identifiée et prise en compte dans l’action et la gouvernance.

François Loscheider, Vallée scientifique de la Bièvre-VSB

L’exposé rappelle les raisons et les objectifs de la structure de coopération et de coordination intercommunale que constitue l’association de la VSB, qui permet d’optimiser les atouts du territoire dans le contexte des dynamiques métropolitaines.
L’identité territoriale est présentée à travers les documents cartographiques produits par une étude urbaine.

Elle est marquée par :

  • les reliefs de la vallée, porteurs de points de vue sur les situations de rebord ;
  • une fine mosaïque de formes urbaines contrastées ;
  • les grands axes formés par A6, A86 et RD906 ;
  • une trame verte notable, incluant notamment le parc de Sceaux.

Dans ce contexte morphologique, une forte identité est apportée par la concentration d’établissements de recherche et d’enseignement, ainsi que par une forte dynamique d’évolution urbaine, comme par exemple le site de la Direction générale de l’armement à Bagneux.

Les nombreux projets économiques et urbains sont abordés et pilotés dans une coordination territoriale permettant une plus grande optimisation des effets de complémentarité et de viser la cohérence territoriale et paysagère des transformations urbaines.

Aurélie Rigal, SEM 92, Opération de renouvellement urbain des quartiers sud à Bagneux


La présentation développe les modalités de l’opération en insistant sur les dispositions en lien avec le paysage.

Un reportage photo permet d’illustrer l’état initial du quartier :

  • Un site marqué par le fort relief de la butte, et qui s’est construit sur ses flancs, le sommet étant occupé par le site fermé de la DGA ;
  • Une opération de grands immeubles collectifs, marquée notamment par un ensemble de stèles et de deux vastes barres de logements parallèles à la pente, occultant les vues que permettrait le relief ;
  • Des espaces publics disqualifiés avec le temps, dédiés à l’automobile mais sans espaces pour les piétons ou vélos ;
  • Des espaces verts existants à proximité à l’est de la butte.

Le projet, aujourd’hui réalisé, est présenté à l’aide de photos récentes, d’une modélisation 3D complète sur l’opération et son environnement, et d’une animation.

Il repose notamment sur :

  • la démolition d’une des barres au sud, son remplacement par une succession de plots libérant des vues sur le vallon des Blagis en contrebas, et les horizons de Sceaux plus au sud ;
  • La requalification complète des espaces publics ;
  • Un espace public majeur dont l’architecture dialogue intimement avec la pente du site ;
  • L’extension du parc existant, lui offrant un débouché vers le sud et une qualification du quartier.

Les aménagements ont désormais profondément modifié l’apparence et les usages du quartier, et constituent un contexte nouveau pour le programme à venir sur le site de la DGA, au sommet de la butte des Mathurins, qu’il s’agira de raccorder aux quartiers sud.

Paul Baroin, Atelier Parisien d’Urbanisme – APUR

L’intervention est dédiée à la perception des territoires urbanisés de la métropole et détaille des outils d’analyse et de pilotage des projets.

L’exposé détaille des conditions de perception constitutives des paysages métropolitains.

Chaque cas est illustré et les situations cartographiées :

  • Les belvédères, les panoramas qu’ils offrent à la vue, l’analyse de leurs structures et des vues ;
  • Les rues en pente, cadrant des horizons éloignés formant repère, l’exemple de la rue des Bas-Rogers à Suresnes est détaillé dans une vision dynamique ;
  • Les espaces dégagés, comme les emprises des voies ferrées à Nanterre aux Groues ;
  • Les échappées visuelles et perspectives, avec l’axe des tuileries ;
  • Les transports en commun, l’exemple de la vision du territoire et des bâtiments repère est détaillé sur le parcours du T2 dans les Hauts-de-Seine.

Après une évocation des règlements urbains de protection, l’exposé présente des outils d’analyse des transformations des paysages, portant sur les bâtiments émergents et leurs perceptions depuis l’espace public.

Les outils permettant l’identification des émergences, le calcul des bassins visuels, l’anticipation de l’incidence des projets en termes de perception, sont développés et illustrés par des cas concrets : préfecture des Hauts-de-Seine, tour Eiffel, tribunal de grande instance, projet du secteur Bruneseau à Paris rive-Gauche.

En conclusion l’exposé rappelle l’importance des perceptions depuis les rues et l’espace public dans la constitution des paysages urbains, et invite à se servir des outils développés, qui permettent de ne pas les ignorer dans les projets.

Accès aux travaux de l’APUR sur les paysages