COMPLÉMENTS
 

L’Atlas des paysages, un prolongement du "Plan-guide pour la valorisation des paysages des Hauts-de-Seine" de 1995

publié le 18 mars 2014

Le plan-guide de 1995

En juin 1995, la direction départementale de l’Equipement des Hauts-de-Seine (DDE 92) publiait un « Plan-guide pour la valorisation des paysages des Hauts-de-Seine », étude préalable à un plan de paysage des Hauts-de-Seine dont l’étude avait été confiée aux paysagistes dplg Claire Gautier, Bertrand Folléa et François Adam.
La publication prenait la forme d’un document papier de 225 pages au format A3.

Le document comprend :

- Une introduction définissant le paysage et les thèmes paysagers du département
- Un découpage en entités paysagères et leurs descriptions
- Des recommandations d’actions visant à la qualité paysagère du département

Les deux premières parties de ce document peuvent être considérées comme un premier atlas de paysages des Hauts-de-Seine, puisqu’elles définissent des entités de paysage, décrites et illustrées de photos.
Le principal support cartographique consiste en une belle représentation des reliefs sous la forme ombrage+hypsométrie, à laquelle est superposée l’information « bâti et infrastructure » de la carte 1/25 000 de l’IGN.

La principale carte du plan-guide   en grand format (nouvelle fenêtre)
La principale carte du plan-guide
Une belle expression des reliefs à laquelle est superposée la carte des infrastructures et du bâti, ainsi que les différentes entités paysagères identifiées.

Les thèmes du paysage sont exposés et analysés pour chaque entité paysagère.
La présence sensible des éléments de nature, thème prioritairement traité porte sur :

- les formes du relief, considérées comme l’élément majeur de l’identité paysagère départementale, et expression principale de la cartographie
- la Seine, dont la valeur paysagère avait fait l’objet d’une étude spécifique de valorisation, par la même équipe, en janvier 1994
- les parcs et les boisements, dont les tracés sont particulièrement étudiés, notamment quant à leur permanence dans le territoire.

Le rôle des espaces publics est fortement exprimé, qu’il s’agisse de l’accroche sensible aux reliefs, à la Seine, aux boisements, des tracés anciens et des perspectives, ou encore de leur repérage dans les tissus urbanisés.

Les effets de morcellement causés par les grandes infrastructures coupantes et par les vifs contrastes de typologies bâties sont identifiés et illustrés, indiquant les difficultés à appréhender la continuité territoriale.

Dans une troisième partie, les auteurs développent une série de recommandations d’actions, portant sur :

- La protection et la valorisation des paysages liés aux reliefs, notamment les coteaux
- L’inscription de la Seine dans l’espace urbain sensible
- La mise en valeur des parcs et des boisements dans le contexte urbain
- La valorisation des espaces ouverts de loisirs dans le paysage urbain
- La préservation des perspectives et des tracés, dans certains secteurs leur réorganisation
- L’identification et la lisibilité des repères ponctuant le paysage
- La réhabilitation de l’image des grands itinéraires

L’Atlas des paysages de 2014 : une actualisation et une nouvelle expression

En presque 20 ans, les thèmes du paysage ne sont pas foncièrement différents, mais le territoire a évolué, ainsi que les supports de communication.
"L’Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine" vient ainsi actualiser les données et l’analyse du "Plan-guide pour la valorisation des paysages des Hauts-de-Seine », étude préalable à un plan de paysage des Hauts-de-Seine", et renouveler l’expression des thèmes, sous une forme plus facilement mobilisable, et dans un processus d’écoute et de concertation avec les collectivités.

La notion de paysage est abordée sans rupture dans sa définition. Alors que les thèmes liés à la présence sensible des éléments de nature ou à l’importance de l’espace public sont poursuivis, celui des paysages proches liés aux formes des tissus urbains et à leur « vécu », est davantage approfondi, de même que le rôle de l’architecture et des repères bâtis.

La concertation avec les collectivités prend une place très importante dans l’identification des caractères paysagers, des thèmes, des enjeux. Une série d’entretiens, des ateliers, une élaboration interactive, alimentent un processus de partage indispensable aux valeurs du paysage, qui relèvent de l’appréciation sensible et culturelle et d’une reconnaissance collective.

Les évolutions du territoire sont prises en compte dans la définition des unités et le portrait de leurs ambiances, comme par exemple les mutations des nombreux sites industriels en bord de Seine.

Une nouvelle cartographie est élaborée. Reposant sur des données actualisées, elle permet d’identifier beaucoup plus distinctement les différentes formes urbaines, les éléments du relief étant exprimés sous la forme d’ombrages.

Les unités paysagères sont redéfinies, notamment en les exprimant selon deux échelles (unités, sous-unités), là où l’étude de 1995 se fondait sur une seule échelle. Ceci permet d’accompagner les travaux entrepris entre-temps, notamment la définition des unités paysagères de l’Ile-de-France par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la Région d’Ile-de-France (IAU). Les deux découpages, fondés sur les formes du relief, les principales coupures, et les contrastes les plus vifs des formes urbaines, présentent de nombreuses similitudes et quelques différences, fondées sur l’évolution du territoire et les critères d’appréciation partagés en atelier.

Les unités paysagères, superposition des deux découpages   en grand format (nouvelle fenêtre)
Les unités paysagères, superposition des deux découpages
En bleu : les unités de paysages définies dans l’étude de 1995.
En orange : les unités et sous-unités de paysages de l’Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine.
Les différences ne sont pas fondamentales entre les deux découpages, et portent principalement sur les points suivants :
-  La Seine et ses abords motivent des unités en soi dans l’Atlas des paysages de 2013
-  L’appréciation des diversités de tissus varie légèrement et se trouve plus détaillée en 2013 pour Gennevilliers, et moins différenciée pour les plateaux de Buzenval et de Meudon, ou pour la plaine de Villiers.

Les projets en cours sont pris en considération, éclairant les dynamiques du territoire qui influent sur le paysage et reflètent les attentes sociales.

La forme est actualisée, le document « Atlas des paysages » prend la forme d’un site internet, facilement mobilisable par tous, actualisable, et permettant une élaboration interactive.

Les recommandations prennent la forme de « situations urbaines », éclairant les enjeux du paysage et les modalités de sa valorisation, mais sont aussi une part essentielle des échanges entre les partenaires.