Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine

Les projets de l’atelier 2 : présentation

publié le 13 novembre 2013 (modifié le 6 juillet 2015)


Le compte-rendu reprend les présentations orales qui ont accompagné les projections. Y ont été repérés, en gras, les mots et les expressions, très nombreux, ayant trait à la recherche de lien et de continuité dans les démarches de projet.

Clichy – plan guide

NOM QUALITE
PORTEURS

DE PROJET

HISSAR Houda Mairie de Clichy
ROCHETEAU Grégory Mairie de Clichy
BOUILLEROT Sidonie Agence Leclerc (MOE)
JOSSO Vincent Agence Leclerc (MOE)

Un secteur en forte mutation à Clichy et dans les voisinages (Paris Porte Pouchet, Saint-Ouen ZAC des docks, boulevard urbain de Clichy Saint-Ouen…), nécessitant une vision préalable permettant une vue « d’ensemble » de l’évolution.
Le projet est présenté en termes du lien à la Seine, de la réconciliation avec Clichy, Saint-Ouen et Paris, et des liens économiques (la création à la plaine Saint-Denis).
La relation paysagère à la Seine est illustrée par les projets et réalisations de parcs à proximité du fleuve (parc des impressionnistes et parc des docks). A plusieurs reprises, l’orientation nord est évoquée, en négatif, évoquant une berge à l’ombre.
Il est rappelé la création dans les années 1920 de la place et du parc Salengro, d’un système orienté selon les points cardinaux, de l’axe du Général Roguet, de l’hôpital Beaujon. Le concept d’hôpital « à l’américaine », dans un campus traité en parc est également rappelé.
Le projet est présenté principalement sous l’angle de la création d’une nouvelle rue, la « rue de Seine » tendue en perspective entre le métro (ligne 14, dont l’arrivée est prévue en 2017) et la Seine, sur laquelle débouche un « jardin fluvial ». L’axe vient « réconcilier les éléments » qu’il relie et organise des « retrouvailles » entre Clichy, la Seine et Paris.

Intervention de l’APUR

Christiane Blancot rappelle les éléments fondamentaux du site, notamment l’hôpital Beaujon et la Seine. Elle présente les « éléments repères » visibles à partir de quelques ouvertures : SYCTOM, Montmartre, tour Pleyel, bientôt le tribunal de grande instance de l’architecte Renzo Piano.
Les cartes de l’APUR montrent que le site est aujourd’hui très peu bâti, peu planté et assez plat, permettant des vues lointaines.
La vision des repères est évoquée sous les termes d’entrer en conversation. Christiane Blancot évoque la multiplicité des projets dans le secteur en parlant de mettre en synergie les projets pour construire les paysages de la métropole….

Nanterre - les Groues

NOM QUALITE
PORTEURS

DE PROJET

PETIT Elodie Ville de Nanterre
BRAZIER Noémie EPADESA
BONNET Frédéric OBRAS (MOE)

Le projet d’Aménagement et de Développement (PADD) de Nanterre est présenté sous l’angle de la conciliation des tissus nanterriens, conciliation des fonctions résidence/activité. Il est rappelé les 100 ha de coupures occasionnées par les voiries, l’enterrement de l’A14, la destruction des autoponts place de la Boule atténuant ces effets.
Pour Frédéric Bonnet, le projet est une « conciliation des contraires », les échelles y sont réconciliées et croisées. Le parti paysager s’appuie sur le faisceau ferré non recouvert mais longé et traversé par une recomposition des espaces publics, notamment sous la forme de balcons surplombant les voies ferrées, créant des transversalités retrouvées : le projet « transforme une blessure en chance pour le territoire ».
Il offre à la promenade des horizons : la Défense (qui joue un rôle identitaire) et la Seine « supposée » plutôt que vue, en jouant de la forme de l’espace courbe en référence notamment au port de Bordeaux.
Il s’agit de « retrouver une continuité sur un site martyrisé ».
Frédéric Bonnet rappelle que Nanterre est très bien dotée en équipements publics mais que ce qui manque est le lien, et que « notre boulot c’est de faire du lien entre ce qui est contradictoire ».
Il développe la notion de liaison entre les gares et la recherche d’un éclairage naturel.
Pour les formes urbaines, le concept est celui de la continuité et des déhanchements qui créent des événements à petite échelle dans l’espace public, des accroches visuelles dans la découpe du ciel et des percées pour les habitants et usagers des îlots (lieux interstitiels de la vie quotidienne). Ce qui crée aussi un écho aux tours de la Défense et de la préfecture.

Intervention de l’APUR

Les tours de La Défense et d’Emile Aillaud sont citées comme repères et éléments iconiques du site. La Seine n’est pas visible mais on la suppose en raison d’un paysage très ouvert dans sa direction (bâtiments relativement bas). Le site appelle un enjeu d’échelle de projet notamment dans son rapport à la Seine.

Parc naturel urbain (PNU) de la Malmaison

NOM QUALITE
PORTEUR

DE PROJET

Alain Le Provôt Mairie de Rueil (Directeur de l’Environnement)

Alain Le Provôt rappelle l’histoire du secteur, les emprises réservées pour l’A86 devenues disponibles avec son passage en souterrain.
Le PNU s’étend sur 1080 hectares sur les communes de Rueil-Malmaison, Garches, Vaucresson et Saint-Cloud.

Plusieurs angles de présentation :

  • le « statut » des espaces verts : parc ? nature ? et l’importance de la gestion pour accompagner le statut adopté en concertation (comme pour un DOCOB natura 2000) notamment pour la partie « urbaine » ;
  • la concertation entre partenaires pour consolider le statut « protégé » et orienter la gestion : espace naturel sensible (ENS) du conseil général des Hauts-de-Seine, association de communes voisines ;
  • l’ouverture et la mise à disposition du public sur la base de l’étude de Jacques Sgard : ce n’est pas une nature sous cloche
  • le lien, avec notamment la passerelle construite au-dessus de la RD913 (avenue Napoléon Bonaparte).
  • le contraste très fort entre la nature et la ville, mais qui « renforce » chaque terme plus qu’il ne les sépare : l’image des moutons au premier plan de la Défense (à seulement 6 km de distance) est effectivement un bel « oxymore paysager » qui a été fort apprécié ;
  • l’agriculture : les moutons au pâturage relèvent certes de la gestion mais évoquent aussi l’agriculture. Des potagers d’insertion sont accueillis sur le site, les vergers vont inspirer des éléments de programme et de gestion ;
  • l’éducation : c’est un « paysage apprenant », porteur de discours, de connaissances environnementales.

Intervention de l’APUR

Sur le thème des visions lointaines, Christiane Blancot nous rappelle que le site s’inscrit dans une logique d’horizons naturels et d’étagements de lointains perceptibles depuis le mont Valérien. Le site est marqué par une très forte densité végétale et l’importance de sa topographie chahutée.

Bagneux - Quartier nord

NOM QUALITE
PORTEURS

DE PROJET

Delphine Molenat Ville de Bagneux
Alexandre Jonvel COBE (MOE)

Le projet est présenté avec des supports de cartes assez abstraites et de vues obliques, peu de vues au sol.
La variété des tissus qui se côtoient est évoquée. L’arrivée des métros 14 et Grand Paris Express offre l’opportunité de consolider « une polarité pour réunifier l’ensemble ».
La question de l’identité est posée, en référence à Haussmann (donc à Paris) et aux espaces publics « identitaires ».
Le diagnostic paysager est relatif aux espaces verts analysés comme « décousus, déconnectés », qu’il faut « mettre en réseau » pour les valoriser tout en recréant des continuités.
Le désenclavement passe par la restructuration des espaces publics qui qualifiera le pôle gare, tandis que s’affirme l’identité de ville-parc (« ring » d’espaces verts)…
Alexandre Jonvel insiste sur les effets de coupure qu’occasionnera le chantier (image de la tranchée), qui va mobiliser le parc Robespierre.

Intervention de l’APUR

Christiane Blancot indique des accroches visuelles présentes sur l’autre versant de la Bièvre, sur les coteaux de Villejuif : l’hôpital Gustave Roussy, châteaux d’eau de Longboyau. Elle évoque des « espaces qui dialoguent » à l’aide des petits axes transversaux à la vallée.