Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine

Evolutions paysagères et urbaines du Plateau entaillé de Chatenay-Malabry à Suresnes

publié le 24 octobre 2013 (modifié le 15 juillet 2015)

Le plateau entaillé au XVIIIe siècle

Carte des Chasses du Roi, fin XVIIIe siècle en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte des Chasses du Roi, fin XVIIIe siècle


Les bois de chasse et les parcs boisés occupent une grande partie des sommets du plateau, à l’exception du plateau de Vélizy au sud entre Meudon et Verrières, et du plateau de Buzenval au nord entre Saint-Cloud et le mont-Valérien, cultivés et occupés seulement par des fermes.
Les châteaux et leurs parcs sont nombreux, et se concentrent surtout sur les bords de l’amphithéâtre des coteaux de Seine.

Le plateau lui-même n’accueille pas d’importants pôles urbains : on remarque surtout la vallée de Sèvres, urbanisée sur la ligne du ruisseau de Marivel, et Meudon, à proximité du château.

La position du plateau, entre Versailles et Paris, influence les structures. Les avenues de Versailles ne sont pas disposées au seul but de la figure géométrique : l’avenue de Paris s’articule nettement au vallon du Marivel pour arriver au pont de Sèvres, l’avenue de Saint-Cloud au nord se prolonge dans le vallon de Ville-d’Avray.
Le mont-Valérien est occupé par des domaines de plaisance (tracés de parcs en étoile).

Le plateau entaillé au XIXe siècle

Carte d'État-Major, XIXème siècle en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte d’État-Major, XIXème siècle

Le plateau entaillé au début du XXe siècle

Les bois et forêts, les plateaux cultivés, sont restés peu ou prou tels qu’à la fin du XVIIIe siècle. L’urbanisation s’est intensifiée dans le val de Sèvres, ainsi qu’à l’est de Versailles.
L’évolution la plus notable semble l’apparition des lignes de chemin de fer, une de chaque côté du Val de Sèvres.
Sur le mont-Valérien, un moulin succède aux domaines qui semblent avoir disparu.

Carte de 1900  en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de 1900


Les parcs et bois présentent une remarquable stabilité, même si le château de Saint-Cloud a disparu.
L’urbanisation s’est intensifiée dans le val de Sèvres, rejoignant sans interruption celle de Versailles, Viroflay et Chaville le long des lignes de chemin de fer.
Une nouvelle ligne apparaît au nord du parc de Saint-Cloud, de même qu’une intensification de l’urbanisation à Garches et Vaucresson, que le chemin de fer a probablement motivée.
Sur les plateaux cultivés, peu de changements, ils restent agricoles au sud de Meudon, et au nord on voit apparaître le tracé de l’hippodrome.
Le fort est dessiné au sommet du mont-Valérien.

Le plateau entaillé en 1950

Carte IGN, 1950 en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte IGN, 1950


Alors que les parcs et bois maintiennent leur présence, beaucoup de changements se sont produits depuis 1900. L’urbanisation s’est encore intensifiée dans les vallons de Sèvres et Ville-d’Avray, ainsi que sur les versants de Garches et Vaucresson.
Au nord du parc de Saint-Cloud, l’autoroute de Normandie est construite, doublant la coupure de la ligne de chemin de fer.

Les changements les plus marquants apparaissent sur les plateaux, restés agricoles jusque-là. Au nord de l’hippodrome, les zones pavillonnaires ont commencé à s’étendre et la cité-jardin de Suresnes apparaît. Au sud de Meudon, les développements ont franchi les limites des rebords, en provenance de Clamart (jardin parisien) et du Plessis-Robinson, où apparaît la cité-jardin. Au petit-Clamart, une usine et des zones pavillonnaires ont transformé le plateau agricole initial.
Au nord de la forêt de Verrières, le tracé de la Butte-Rouge apparaît, dans un figuré encore forestier.

Le plateau entaillé au XXIe siècle

Dynamiques actuelles en grand format (nouvelle fenêtre)
Dynamiques actuelles


Deux gares "Grand Paris" concernent le Plateau (nouvelle gare au Mont Valérien et modification de la gare de Saint-cloud) et vont catalyser les transformations des tissus voisins. Des transformations urbaines sont également en cours à Meudon et au Plessis-Robinson, dans les quartiers qui jouxtent la nouvelle ligne de tramway T6. Mais c’est surtout la préservation et la mise en relation des massifs boisés inscrites aux schémas régionaux (SDRIF, SRCE) qui devraient orienter les dynamiques de long terme de cette unité.