Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine

Paysages patrimoniaux : la Seine

publié le 15 mai 2013 (modifié le 7 juillet 2015)


Depuis le XVIIIe siècle au moins, la Seine et ses berges, les coteaux et le Mont-Valérien et leurs vues sur Paris, les parcs et jardins aristocratiques, les bois de Meudon et Clamart inspirent les représentations des paysages les plus connues du territoire des Hauts-de-Seine. Même s’ils ont été parfois profondément transformés ou ont, pour certains, disparu, leur persistance dans les imaginaires en fait des références très présentes qui sont parfois convoquées avec plus ou moins de succès et d’intensité dans la construction des paysages contemporains.

Dans la partie du territoire correspondant aujourd’hui au département des Hauts-de-Seine, le fleuve a depuis toujours eu un rôle économique, social et paysager essentiel. Le nombre impressionnant de représentations, peintures, gravures, cartes postales, descriptions littéraires… sur cette portion du fleuve en atteste. La Seine aimante le regard, ses activités animent le paysage et créent un spectacle chargé de poésie et de pittoresque.

Un décor de villégiature

C’est aussi près de ses berges que l’aristocratie choisit de construire dès le XVIIe siècle ses demeures ou résidences de campagne. Les vues vers le fleuve depuis les coteaux, les courbes douces des pentes vers la vallée sont des éléments essentiels des compositions des jardins qui le bordent. Le domaine de Saint-Cloud en est l’exemple le plus emblématique.

Van der Meulen Adam Frans (1632-1690), Vue de la Grande Cascade, des parterres et du château de Saint-Cloud, XVIIe siècle, Château de Versailles  en grand format (nouvelle fenêtre)
Van der Meulen Adam Frans (1632-1690), Vue de la Grande Cascade, des parterres et du château de Saint-Cloud, XVIIe siècle, Château de Versailles
On voit sur cette peinture du XVIIe siècle le parti tiré par André le Nôtre du site et de la présence de la Seine pour le dessin du jardin de la demeure royale, située à mi-coteau et en surplomb sur le fleuve.
© RMN () / Gérard Blot

Vue du château de Bellevue, prise du côté de la Glacière, vers 1770  en grand format (nouvelle fenêtre)
Vue du château de Bellevue, prise du côté de la Glacière, vers 1770
Le château de Bellevue à Meudon que Louis XV fit construire pour Madame de Pompadour en 1750 est, comme Saint-Cloud, en relation étroite avec le fleuve. La composition architecturale et le jardin ménagent des vues panoramiques sur la Seine.
Archives départementales des Hauts-de-Seine
Cote : 1Fi/MEU_101

Un motif de panorama et de tableaux champêtres

Le cours d’eau est souvent représenté comme un des éléments d’un tableau idéalisé de campagne et de nature, où les reliefs des coteaux et le Mont-Valérien viennent ajouter du pittoresque.

Constant Troyon (1810-1865), vue prise des hauteurs de Suresnes, 1859, Paris, musée du Louvre  en grand format (nouvelle fenêtre)
Constant Troyon (1810-1865), vue prise des hauteurs de Suresnes, 1859, Paris, musée du Louvre
La Seine est ici un motif de peinture champêtre. En ce milieu de XIXe siècle, la campagne est présente partout sur les bords du fleuve. La ville, reléguée loin à l’arrière-plan, est malgré tout bien présente.
© RMN (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Paul Huet (1803-1869), Paris vu des hauteurs de Meudon (1848), chemin des Gardes, Sceaux, musée de l'Ile-de-France  en grand format (nouvelle fenêtre)
Paul Huet (1803-1869), Paris vu des hauteurs de Meudon (1848), chemin des Gardes, Sceaux, musée de l’Ile-de-France
Un autre point de vue sur le fleuve qui coule tranquillement dans une campagne où peu de constructions sont visibles. En 1848, la banlieue n’existe pas encore dans cette partie de la vallée de la Seine.
Collection musée du domaine départemental de Sceaux. Photo Pascal Lemaître.

Antoine Chintreuil (1814-1873), La Seine et le Mont-Valérien, sd, Sceaux, musée de l'Ile-de-France  en grand format (nouvelle fenêtre)
Antoine Chintreuil (1814-1873), La Seine et le Mont-Valérien, sd, Sceaux, musée de l’Ile-de-France
Antoine Chaintreuil peint un panorama dont le fleuve et le Mont-Valérien sont les principaux motifs. La campagne est ici débarrassée d’éléments de pittoresque. Le fleuve peint en couleurs claires tranche avec le mont et la campagne qui l’entourent représentées en teintes sombres. Le peintre choisit de donner une vision romantique sinon fantastique à ce paysage. On est encore ici bien loin des représentations gaies et colorées du fleuve et de ses abords qu’en feront les peintres impressionnistes plus tard. Au-delà de la manière, c’est aussi le paysage qui aura déjà radicalement été transformé comme le regard porté sur lui.
Collection musée du domaine départemental de Sceaux. Photo Pascal Lemaître.
Alfred Sisley (1839-1899), La Seine à Suresnes, 1877, Paris, Musée d'Orsay  en grand format (nouvelle fenêtre)
Alfred Sisley (1839-1899), La Seine à Suresnes, 1877, Paris, Musée d’Orsay
Le fleuve est ici représenté dans un cadre encore préservé presque totalement de l’urbanisation. Au fond, la scène est fermée par les coteaux boisés. Les espaces ouverts des champs qui descendent jusqu’au fleuve permettent au paysage de se déployer dans toute sa beauté.
© H. Lewandowski ; RMN





















































Détente, canotage et baignades, la Seine, un paysage à investir

Les plaisirs liés à l’eau se démocratisent dans la première partie du XIXe siècle. La banlieue Ouest devient un terrain de jeu pour toutes sortes de Parisiens qui, le dimanche, profitent à la belle saison des plaisirs d’une campagne accessible près de Paris et où les classes sociales se mêlent. De nombreux artistes comme Paul Signac ont eux-mêmes des villégiatures non loin de l’Île de la Jatte ou d’Asnières.

«  Des paresses, par instants, prenaient le canot qui s’abandonnait au fil du courant. Et lentement, ainsi que des écrans où tournent les tableaux sous les doigts des enfants, se déroulaient les deux rives, les verdures trouées d’ombre, les petits bois margés d’une bande d’herbe usée par la marche des dimanches ; les barques aux couleurs vives noyées dans l’eau tremblante, les moires remuées par les yoles attachées, les berges étincelantes, les bords animés de bateaux de laveuses, de chargements de sables, de charrettes aux chevaux blancs.
Sur les coteaux, le jour splendide laissait tomber des douceurs de bleu velouté dans le creux des ombres et le vert des arbres ; une brume de soleil effaçait le Mont-Valérien ; un rayonnement de midi semblait mettre un peu de Sorrente au Bas-Meudon. De petites îles aux maisons rouges, à volets verts, allongeaient leurs vergers pleins de linge étincelants. Le blanc des villas brillait sur les hauteurs penchées et le long du jardin montant de Bellevue. Dans les tonnelles des cabarets, sur le chemin de halage, le jour jouait sur les nappes, sur les verres, sur la gaîté des robes d’été. Des poteaux peints, indiquant l’endroit du bain froid, brûlaient de clarté sur de petites langues de sable ; et dans l’eau, des gamins d’enfants, de petits corps grêles et gracieux, avançaient, souriants et frissonnants, penchant devant eux un reflet de chair sur les rides du courant. Souvent de petites anses herbues, aux places de fraîcheur sous les saules, dans le pré dru du bord de l’eau, l’équipage se débandait ; la troupe s’éparpillait laissant passer la lourdeur du chaud dans une de ces siestes débraillées, étendues dans la verdure, allongées sous les ombres de branches, et ne montrant d’une société qu’un morceau de chapeau de paille, un bout de vareuse rouge, un volant de jupon, ce qui flotte et surnage d’un naufrage en Seine. »
 
Jules et Edmond de Goncourt, Manette Salomon, 1867

Les représentations des plaisirs des dimanches passés au bord du fleuve ou en canot sont nombreuses et ont profondément marqué les imaginaires de la fin du XIXe siècle. La renommée des peintres qui les ont immortalisés leur a permis sans difficulté de traverser le siècle. Ainsi, on ne compte plus aujourd’hui les « parcours impressionnistes » le long des berges [1]. Les références à une peinture vieille de plus d’un siècle mais de plus en plus appréciée constituent un capital que comités du tourisme, institutions départementales, concepteurs et porteurs de projets… ne cessent de convoquer.
Ces ambiances de promenade, de détente et d’activités nautiques chères aux peintres de la fin du XIXe siècle sont aussi des références revendiquées de l’aménagement récent des promenades et des parcs le long du fleuve ou sur les îles.

Suresnes. Station des Bateaux Parisiens, carte postale, 1857, Chatou, musée Fournaise  en grand format (nouvelle fenêtre)
Suresnes. Station des Bateaux Parisiens, carte postale, 1857, Chatou, musée Fournaise
Cette illustration montrant une partie de canotage sur la Seine montre l’importance qu’y a pris cette activité de loisirs à la fin du XIXe siècle. Le thème sera amplement repris par les peintres impressionnistes. Le dessin montre un paysage où les arbres participent à l’agrément des berges sans oublier de figurer au loin quelques cheminées d’usines de l’autre côté du fleuve.
© Vincent de la Faille, 2009
Collection musée du domaine départemental de Sceaux.
Anonyme, Les Régates d'Asnières, 1870-1899, Sceaux, musée de l'Ile-de-France  en grand format (nouvelle fenêtre)
Anonyme, Les Régates d’Asnières, 1870-1899, Sceaux, musée de l’Ile-de-France
Les régates font partie des activités sportives qui se développent à la fin du XIXe siècle. Des compétitions d’aviron se tiennent ainsi dans le bassin de Colombes-Argenteuil lors des jeux olympiques de 1924.
Collection musée du domaine départemental de Sceaux. Photo Benoît Chain

Ile de la Grande Jatte. Parcours illustré par des reproductions commentées d'œuvres de peintres impressionnistes.  en grand format (nouvelle fenêtre)
Ile de la Grande Jatte. Parcours illustré par des reproductions commentées d’œuvres de peintres impressionnistes.
Document présenté sur le site du Comité départemental du tourisme

Sur ce parcours, les promeneurs peuvent comparer in situ les paysages et les représentations qu’en ont données les peintres. Confronté directement à « l’esthétisation » du site par la mise en abyme du tableau dans son modèle, le spectateur ne peut manquer de se poser des questions sur le paysage lui-même, sur ses invariants et ses évolutions, sur ce qui a motivé le peintre dans son choix de planter son chevalet ici plutôt que là… Malgré les transformations du paysage, cette proposition ne peut avoir qu’un impact fort et durable sur les imaginaires.

Les ponts, motifs et points de vue

Le développement de l’aggomération amplifie la nécessité de traverser plus facilement la barrière que constitue la Seine. A partir du milieu du XIXe siècle et avec l’apparition du chemin de fer, de nouveaux ponts sont construits et deviennent des motifs abondamment repris dans la peinture.

Vincent Van Gogh (1853-1890). Pêche au printemps au pont de Clichy, 1887, Chicago, Art Institute en grand format (nouvelle fenêtre)
Vincent Van Gogh (1853-1890). Pêche au printemps au pont de Clichy, 1887, Chicago, Art Institute
Vincent van Gogh (1853–1890). Pont sur la Seine, à Asnières, 1887, Zürich,Fondation Burle en grand format (nouvelle fenêtre)
Vincent van Gogh (1853–1890). Pont sur la Seine, à Asnières, 1887, Zürich,Fondation Burle

















Sur le tableau de gauche, au delà du talent du peintre et de sa sensibilité, cette partie de pêche sur la Seine qui pourrait, avec les barques et le pêcheur, n’être qu’un sujet pittoresque, prend une autre dimension grâce à la représentation du pont métallique qui vient à la fois cadrer le paysage et évoquer sa transformation.
A droite, une vue rapprochée et originale du pont de chemin de fer d’Asnières sur lequel le peintre représente un train en marche et sa locomotive fumante. Sous le viaduc, il ménage une vue en perspective sur l’enfilade des ponts qui scandent le cours de la Seine vers l’amont. Il peint sans état d’âme (beau, laid, banal…) le côtoiement propre à la banlieue d’éléments sans distinction : ponts, locomotive fumante et voitures de passagers, quai en friche sur lequel se promène une dame portant ombrelle, barques et pêcheurs… Grâce à la qualité de sa composition et à sa sensibilité à la lumière et aux couleurs, Van Gogh saisit un nouveau type de paysage sur lequel il nous fait porter un regard bienveillant.

Anonyme, Chemin de fer de Paris à Saint-Germain au pont d'Asnières, deuxième moitié du XIXe siècle, Sceaux, musée de l'Ile-de-France  en grand format (nouvelle fenêtre)
Anonyme, Chemin de fer de Paris à Saint-Germain au pont d’Asnières, deuxième moitié du XIXe siècle, Sceaux, musée de l’Ile-de-France
Collection musée du domaine départemental de Sceaux. Photo Benoît Chain

"Nouveau pont de Sèvres", lithographie, vers 1920  en grand format (nouvelle fenêtre)
"Nouveau pont de Sèvres", lithographie, vers 1920
Archives départementales des Hauts-de-Seine.
Cote : 1Fi/SEV_29


À gauche, si les coteaux de la Seine et le Mont-Valérien sont encore représentés exempts de constructions, et qu’un moulin à vent, au loin, rappelle la vocation encore agricole des bords de Seine, la transformation en cours du paysage est bien le sujet principal de cette gravure du milieu du XIXe siècle. Le pont de chemin de fer (la ligne a été inaugurée en 1836) est devenu au même titre que le Mont-Valérien un sujet de représentation. Le bateau à vapeur et les activités des berges sont les autres attributs de la Révolution industrielle et urbaine en marche dans cette partie de la banlieue de Paris.

«  Mais notre point de prédilection était au pont d’Asnières à cause des trains de banlieue qui y passent à raison d’un train par minute, des trains pas comme les autres, avec des wagons à impériale, débordant de Parisiens le dimanche matin et qui rentrent le soir en bras de chemise, la chanson aux lèvres, isolés par couple à chaque portière, la jeune femme les bras chargés de fleurs, échevelée et qui se penche, se penche en avant comme si elle allait se laisser aller dans le vide, Ophélie moderne, en entraînant son amoureux, vertige d’un trop beau dimanche…  »
 
Blaise Cendrars, La banlieue de Paris, photographies de Robert Doisneau, Denoël, 1949

Si les ponts sont des points de vue importants sur les paysages des Hauts-de-Seine, notamment lors des déplacements en train, peu de représentations picturales ou photographiques en rendent compte. Le pont est davantage motif, qu’origine d’un point de vue sur le paysage.

Philippe de Séréville, Le pont de Sèvres vers 1880, 1880, Sceaux, Musée de l'Ile-de-France  en grand format (nouvelle fenêtre)
Philippe de Séréville, Le pont de Sèvres vers 1880, 1880, Sceaux, Musée de l’Ile-de-France
Ce tableau illustre la vocation des ponts et des berges de la Seine comme lieu de promenade et de belvédère sur le paysage du fleuve. L’arche du pont, sert ici, comme dans le tableau de Van Gogh cité plus haut, de cadre au paysage qu’il met en valeur et en lumière.
Collection musée du domaine départemental de Sceaux. Photo Pascal Lemaître.

La Seine industrielle et industrieuse

La Seine n’a pas été représentée uniquement comme un lieu de promenade, de loisirs et de détente. Ses activités propres (batellerie, blanchisseries, ports) et celles installées le long de son cours ont produit de nombreuses images à la fin du XIXe siècle. Ce sont la photographie et la carte postale qui en ont surtout rendu compte. Le regard se fait ici davantage documentaire qu’esthétique. La Seine n’est plus représentée comme un fleuve bucolique mais comme un lieu de production et de travail où la sensibilité sociale est davantage convoquée.
Dans cette collection d’images, on note, malgré son emprise, la quasi-absence du port de Gennevilliers. Alors que ces deux premières darses sont construites en 1931, peu d’images en rendent compte.

Maximilien Luce (1858-1941), Les batteurs de pieux, quai de la Seine à Billancourt, 1902-1903, Paris, musée d'Orsay  en grand format (nouvelle fenêtre)
Maximilien Luce (1858-1941), Les batteurs de pieux, quai de la Seine à Billancourt, 1902-1903, Paris, musée d’Orsay
Le début du XXe siècle voit l’accélération de l’industrialisation des berges de Seine. Le peintre décrit des hommes au travail. Leurs gestes et la force qu’ils mobilisent font écho aux cheminées fumantes des usines. Le paysage est minéral. Les quelques arbres qui apparaissent de l’autre côté du fleuve sont dominés de toute la hauteur des constructions et des usines.
© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

René Durey (1890-1959), Petit bras de la Seine à Issy (avec usines), 1928, Sceaux, musée de l'Ile-de-France  en grand format (nouvelle fenêtre)
René Durey (1890-1959), Petit bras de la Seine à Issy (avec usines), 1928, Sceaux, musée de l’Ile-de-France
Après la Grande Guerre, l’industrialisation des berges de la Seine est déjà bien avancée. C’est l’imbrication des motifs naturels (arbres et berges en herbe du fleuve) et des usines et de leurs cheminées qui construit ici un paysage. Nature et industrie y sont représentés encore en harmonie.
Collection musée du domaine départemental de Sceaux. Photo Pascal Lemaître.

Émile Bernard (1868-1941), Quai de Clichy sur la Seine, 1887, Saint-Germain-en-Laye, musée départemental du Prieuré  en grand format (nouvelle fenêtre)
Émile Bernard (1868-1941), Quai de Clichy sur la Seine, 1887, Saint-Germain-en-Laye, musée départemental du Prieuré
©photo musée d’Orsay / rmn
Clichy, carte postale, 1907, collection privée en grand format (nouvelle fenêtre)
Clichy, carte postale, 1907, collection privée

















Peinture et carte postale mettent en valeur les motifs du port. Si Émile Bernard, dans ce paysage d’hiver semble insister sur la grisaille du paysage et son dénuement, la carte postale met en valeur les éléments du port (péniches, quai, trémie) que vient cadrer la route plantée de grands arbres à gauche et la végétation des îles sur la Seine. Le quai est représenté dans les deux images comme lieu sinon de promenade, du moins de déplacement.

Billancourt, carte postale  en grand format (nouvelle fenêtre)
Billancourt, carte postale
Un condensé du paysage de la Seine et des activités qu’elle accueille au début du XXe siècle : une blanchisseuse, un pêcheur (?) sur sa barque ; au fond à droite, les usines et leurs cheminées qui se dressent vers le ciel et le pont ; à droite un chemin-promenade très fréquenté le long de la berge. Son tracé est souligné d’une belle rangée d’arbres.
Archives départementales des Hauts-de-Seine, cote : 9Fi/BOU_351

Le port de Gennevilliers, carte postale, milieu du XXe siècle, collection particulière  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le port de Gennevilliers, carte postale, milieu du XXe siècle, collection particulière
Les paysages du port n’ont donné lieu qu’à peu de représentations. Cette carte postale est une exception. Aujourd’hui, même le site de « Ports de Paris » ne montre que peu d’images - sauf un panorama à 360 ° de ce site pourtant essentiel de l’économie régionale. Voir

La crue de 1910, un sujet en soi

La crue de la Seine de 1910 a profondément marqué les esprits par son ampleur et par les dégâts qu’elle a provoqués. De nombreuses photographies et cartes postales ont rendu compte de la catastrophe et, à cette occasion, des paysages des communes sinistrées. Ainsi, sur un site de vente en ligne de cartes postales anciennes, pas moins de 1600 cartes postales concernent les effets de la crue sur le territoire actuel des Hauts-de-Seine.

Crue de la Seine, 1910, Carte postale, collection privée  en grand format (nouvelle fenêtre)
Crue de la Seine, 1910, Carte postale, collection privée
Le quai au niveau de Saint-Cloud est entièrement sous les eaux. Mais cette carte postale témoigne aussi de la rigueur des aménagements des quais où l’alignement des péniches le long de la berge répond à celui des arbres qui, lui-même, dialogue avec celui des constructions. Un paysage où chaque chose a sa place.


[1Le conseil général des Hauts-de-Seine propose des idées de balades le long de la Seine autour des œuvres des peintres impressionnistes. Voir