Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine

Le Parc de Saint-Cloud et la forêt de Fausses-Reposes

publié le 10 février 2014 (modifié le 15 juillet 2015)

Parc de Saint-Cloud, allée du Fer à Cheval  en grand format (nouvelle fenêtre)
Parc de Saint-Cloud, allée du Fer à Cheval
Le percement de l’allée assemble les éléments : le relief, magnifié par la composition, la matière boisée, et le ciel, sur lequel débouche la perspective.

Carte de la sous-unité du Parc de Saint-Cloud et de la forêt de Fausses Reposes  en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de la sous-unité du Parc de Saint-Cloud et de la forêt de Fausses Reposes
⚠️ <a href="IMG/jpg/Legende25_75_3_327px_cle023bf6.jpg" onclick="window.open(this.href, ’popupwindow’, ’width=337,height=783,left=100,top=100,scrollbars,resizable’) ; return false ;">Afficher la légende</a>

Limites et voisinages

Le parc forme un tout composé de deux grandes situations géographiques. La partie est, comprenant le rebord de plateau et le versant dominant la Seine, est traitée dans la sous-unité de la Seine des Belvédères, tandis que la partie de plateau fait l’objet de la présente sous-unité.

L’autoroute de Normandie A13, doublée par la voie de chemin de fer, forme au nord une limite très dure, qui isole le parc de son voisinage. Aucun point de contact lisible et confortable n’existe entre la ville et le grand parc. Seul, le quartier résidentiel « Parc de Montretout » se trouve en contact direct, mais il est jalousement fermé au public et constitue une Gated Community. Au sud, à l’ouest et dans le fond du vallon de Ville-d’Avray, ce sont les tissus pavillonnaires qui s’étendent jusqu’aux lisières, en contact avec les fonds de parcelles des lots pavillonnaires.

L'autoroute A13  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’autoroute A13
Toute la lisière nord du parc est occupée par l’emprise et le trafic de l’autoroute, doublée par une voie ferrée, coupant la relation avec le territoire de Garches.

Ville-d'Avray  en grand format (nouvelle fenêtre)
Ville-d’Avray
Une parcelle privée est en contact avec la lisière du parc.

La porte de Marnes-la-Coquette  en grand format (nouvelle fenêtre)
La porte de Marnes-la-Coquette
Le plus bel accès au parc de Saint-Cloud se trouve à Marnes-la-Coquette où une grande pelouse ornée d’arbres articule la porte du parc à l’espace public de la place de l’église. Aucune autre porte ne propose un enchainement si riche et si plaisant avec l’espace urbain environnant.

« Le parc de Saint-Cloud est une entité. Il fait partie de ces paysages très forts mais clos. On ne peut pas y rentrer en tant que piéton, le trottoir est très peu large, et depuis le pont de Sèvres l’accès est peu rassurant (…)
De la même manière les bois sont aussi faits d’entités. »
[Extraits d’entretien, Corinne Legenne, Adélaïde Bardon, IAU IdF]
Au nord du parc  en grand format (nouvelle fenêtre)
Au nord du parc
L’accès fermé de la résidence de Montretout, et un accès bien compliqué sous les voies : le parc ne se présente pas aisément aux tissus voisins.

Motifs et compositions du paysage

Carte de localisation des coupes et des principaux axes (en jaune) en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte de localisation des coupes et des principaux axes (en jaune)

Coupe 8, NNW-SSE, du Vésinet à Ville-d'Avray  en grand format (nouvelle fenêtre)
Coupe 8, NNW-SSE, du Vésinet à Ville-d’Avray
La coupe présente la position du parc sur le plateau, légèrement creusé par le vallon du ru de Vaucresson vers sa limite nord.

Coupe 9, SE-NO, de Clamart à Rueil-Malmaison  en grand format (nouvelle fenêtre)
Coupe 9, SE-NO, de Clamart à Rueil-Malmaison
La coupe traverse la succession des reliefs du plateau, révélant la place des boisements sur les sommets en couronne autour de la boucle de Seine. Le parc de Saint-Cloud y occupe une place centrale, interrompu par le ruban d’urbanisation de Fausses-Reposes.
« Quand on est sur le sommet de la forêt de Fausses-Reposes et que l’on voit à certains endroits des vallonnements entièrement forestiers, on se croirait dans le centre de la France, on se croirait très loin de la ville. Ça c’est assez extraordinaire d’avoir à la fois une juxtaposition de la ville et de paysages naturels, et d’avoir à d’autres endroits une imbrication, que le paysage naisse de l’imbrication de la nature et des réalisations d’urbanisme. »
[Lionel Favier, Neuilly Puteaux Seine Ecologie]
Coupe 18, SW-NE, de Versailles à Boulogne  en grand format (nouvelle fenêtre)
Coupe 18, SW-NE, de Versailles à Boulogne
La coupe traverse le parc dans sa longueur. Elle révèle le relief incliné qui relie le plateau des haras de Jardy au replat qui surplombe la Seine, donnant ainsi toute son importance à l’horizon boisé du plateau. Le parc est interrompu par l’urbanisation du vallon de Ville-d’Avray et Marnes-la-Coquette.

Bloc-diagramme  en grand format (nouvelle fenêtre)
Bloc-diagramme
Le document exprime l’intensité de la structure paysagère qui, en pleine ville, associe trois motifs naturels majeurs : la Seine, les reliefs du coteau, et les boisements du parc.

Horizons de nature

Carte du relief   en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte du relief
La sous-unité comprend le plateau des haras de Jardy, dominant le parc de Saint-Cloud à l’est, les Versants de Garches au nord et Ville-d’Avray au sud. La forêt de Fausses-Reposes s’étend au sud-ouest autour de la dépression du vallon de Ville-d’Avray.

Carte des boisements  en grand format (nouvelle fenêtre)
Carte des boisements
La sous-unité est définie par les contours mêmes du parc et de la forêt, ensemble principalement boisé auquel est intégré le haras de Jardy, plus ouvert.


Un grand parc boisé, une forêt et une clairière

Sur le plateau et autour du vallon de Ville-d’Avray, le parc de Saint-Cloud et la forêt de Fausses-Reposes composent un vaste ensemble boisé. Ce sont les ouvertures des allées qui structurent le paysage, permettant de voir et de cheminer dans la masse forestière.

Les allées de type « bois de chasse » structurent la forêt, se rejoignant en différents carrefours, comme celui de la Côte Brûlée.

Le réseau d’allées du parc obéit à un modèle comparable de carrefours en étoile, mais il est aussi charpenté par deux grandes perspectives orientées vers la Seine : l’allée de Marnes et l’allée de la Lanterne, débouchant chacune sur une position magistrale de belvédère. Ainsi, l’espace du jardin est creusé dans la masse de la forêt. La partie dégagée, non boisée, est aussi la plus ornée (bassins, parterres…) et donne forme à l’ensemble. C’est aussi l’ouverture visuelle qui fait communiquer le parc avec le grand espace de l’amphithéâtre formé par la boucle de la Seine. La matière forestière apparaît ainsi, d’un bout à l’autre du parc, comme une masse de nature originelle, continue, formant avec le relief la matière première de l’œuvre. L’idée de nature a évolué depuis les aristocrates chasseurs, mais elle est toujours vive au contact de ces masses de forêt qui sont, semble-t-il, présentes depuis toujours, et ont motivé le statut de forêt de protection.

Outre les masses boisées, le parc accueille également une ferme pédagogique, des équipements sportifs et des parcelles de jardins familiaux localisés en partie nord, du côté de l’autoroute.

Les haras de Jardy forment une clairière ouverte dans la masse de forêt qui l’environne. Le domaine accueille des activités de sports et de loisirs, c’est notamment le premier centre équestre de France, auquel s’ajoutent un golf 9 trous et des courts de tennis.

L'allée de Marnes  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’allée de Marnes
La perspective est percée dans la matière du bois et débouche au-dessus de la Seine. La vue reste perceptible loin derrière le belvédère.

Parc de Saint-Cloud, allées forestières  en grand format (nouvelle fenêtre)
Parc de Saint-Cloud, allées forestières
La découpe des allées structure le paysage du parc.

Parc de Saint-Cloud, la Ferme  en grand format (nouvelle fenêtre)
Parc de Saint-Cloud, la Ferme
L’ouverture des prairies éclaire la masse boisée et accueille les animaux, l’activité pédagogique de la ferme rappelant l’ancienne vocation agricole du territoire.

Jardins familiaux  en grand format (nouvelle fenêtre)
Jardins familiaux
Les jardins occupent d’importantes surfaces mais ne sont pas inscrits dans les promenades du public, restant réservés aux jardiniers.


Un parc ouvert à la circulation

Les voies de chemin de fer, en partie souterraines, et la RD 985 traversent le parc. Un réseau routier interne soumis à péage complète le réseau des allées auquel il se raccorde, facilitant l’accès des automobilistes depuis les différentes entrées, mais atténuant toutefois l’ambiance de territoire de nature.

Un des péages à l'entrée du parc de Saint-Cloud  en grand format (nouvelle fenêtre)
Un des péages à l’entrée du parc de Saint-Cloud
L’architecture soignée et discrète des péages ne fait pas oublier la présence de la circulation dans l’enceinte du parc.

La RD 985  en grand format (nouvelle fenêtre)
La RD 985
La voie passe sous l’allée de Marnes, mais reste une coupure dans le parc.