Introduction aux paysages des tissus urbains

publié le 16 juillet 2013 (modifié le 18 juin 2015)

Plusieurs types de tissus urbains sont identifiables dans le territoire des Hauts-de-Seine. Chacun d’entre eux produit des ambiances caractéristiques qui contrastent, ou se mêlent, se nuancent, dans un même quartier ou une même rue, et participent au paysage.


Leur analyse typologique permet de fixer les principales composantes paysagères des ambiances urbaines, et les contrastes vécus au passage de l’une à l’autre.

La présentation de ces tissus, illustrée de nombreux exemples, est l’occasion d’éclairer la compréhension et la constitution de la « mosaïque urbaine » départementale. Elle met aussi en évidence que les contrastes et les oppositions entre les tissus urbains, souvent très fortement ressentis, s’imposent davantage comme facteur de limites que les frontières administratives.

La « couronne » parisienne se distingue nettement de la Capitale sur ce point : alors que les transformations du baron Haussmann ont profondément « renouvelé » les tissus parisiens pré-existant pour formuler une nouvelle ville sur elle-même, la couronne s’est au contraire transformée surtout sous la forme de l’étalement, de nouveaux tissus venant s’adjoindre à ceux qui existaient déjà (à l’exception des anciens tissus industriels actuellement en cours de transformation). En outre, le paysage parisien exprime une remarquable continuité des formes urbaines haussmanniennes, créant un effet de contraste très vif avec les « heurts » et les disparités de tissus qui s’expriment au-delà du périphérique.

Vue depuis le Mont-Valérien en grand format (nouvelle fenêtre)
Vue depuis le Mont-Valérien

Le paysage est formé de plans visuels successifs, constitués de différents tissus urbains reconnaissables. Au premier plan, les pavillons sur les flancs du relief, puis les barres de logements collectifs qui forment une ligne le long de l’autoroute A86. L’immeuble de la Préfecture domine le tout.

Au-delà, alors que le passage de la Seine reste peu perceptible, on retrouve les tissus urbains situés dans la boucle de Saint-Germain, enfin les horizons naturels des buttes du Parisis.

Ainsi, ce qui apparaît comme une continuité de ville (impossible de reconnaître ici les limites de Nanterre et de Rueil-Malmaison, ni celles des Hauts-de-Seine), est composée d’une variété de tissus urbains, dont la juxtaposition caractérise le territoire de la petite couronne parisienne.